Au moment où Dwane Casey revenait sur la dernière victoire de son équipe mercredi soir, le célèbre acteur natif d’Atlanta Chris Tucker, un régulier aux matchs des Hawks, suivait la scène et attendait son tour pour entrer dans le vestiaire des Raptors.

La vedette de Rush Hour a discuté avec les joueurs et les entraîneurs jusqu’à ce que vienne le temps de sauter dans l’autobus pour retourner à Toronto. Il n’est pas le seul à vouloir s’entretenir avec les meneurs de l'Association Est. Ils forment l'équipe de l'heure dans la NBA.

Il y a un an, le 26 novembre, ils encaissaient une défaite serrée aux mains de Brooklyn. Cette journée s’est avérée significative, donnant lieu à la première défaite d’une série de cinq qui s’est prolongée jusqu’au mois de décembre, ce qui a ultimement mené à l’échange de Rudy Gray.

DeMar DeRozanIls n’ont pas échappé plus de deux matchs d’affilée depuis. Tout ce qu’ils ont fait au cours des 12 derniers mois a contribué à bâtir l’équipe qu’ils sont aujourd’hui, soit une équipe qui croit fermement pouvoir gagner chaque soir, peu importe l’équipe qu’ils affrontent, peu importe la façon.

Ce qui fait peur aux équipes adverses, c’est qu’ils ont peut-être raison.

« Notre niveau de confiance est très élevé, a déclaré Lou Williams, qui est l’un des sept joueurs des Raptors à avoir franchi le cap de la dizaine de points mercredi, quand l'équipe a inscrit un sommet de 126 points face aux Hawks. Ils remportaient du même coup une sixième partie de suite pour améliorer leur dossier à 13-2.

« Nous jouons à un haut niveau, nous gagnons des matchs et nous travaillons ensemble. Nous faisons beaucoup de bonnes choses, nous jouons du bon basketball, donc la confiance est élevée. »

Dans un duel opposant les deux équipes les plus productives dans l’Est, les Raptors ont prévalu. Atlanta en avait plein les bras.

Avec une contribution offensive venant de tous bords tous côtés, il est impossible d’établir un plan de match pour contrer la formation canadienne.

Lors du premier quart, Demar DeRozan a inscrit 14 de ses 27 points de la soirée, réussissant chacun de ses cinq tirs. Lors du deuxième, Terrence Ross a marqué cinq fois d’affilée et Williams a aussi parti la machine pour une éventuelle récolte totale de 22 points contre son ancien club. Le troisième quart a été l’affaire de Kyle Lowry, qui a inscrit à ce moment 8 de ses 14 points (en plus d’un sommet personnel de 13 aides cette saison, contre un revirement). Enfin, Greivis Vasquez s’est levé au quatrième, cumulant au final 21 points en seulement 12 tirs et 16 minutes de jeu.

« C’est ça l’important, c’est ce que ça va prendre pour gagner, a dit DeRozan. Il ne faut pas que ça vienne juste de moi ou de Kyle. Ça va prendre un effort collectif. Tout le monde ici veut gagner. Tous mettent leur ego de côté. Chaque fois qu’on embarque sur le terrain, nous croyons avoir une chance de gagner. »

« Nous avons beaucoup de profondeur, a ajouté Williams. Ça démontre la qualité de notre équipe de basketball. Quelqu’un de différent s’est démarqué dans chacun des trois derniers matchs. Il y a eu moi avec 36 points à Cleveland, Jonas Valanciunas à la maison l’autre soir et maintenant Greivis. Ça démontre la profondeur et le caractère de cette équipe. »

Lorsqu’on lui a demandé quelle était la différence entre les Raptors actuels et ceux qui ont commencé la dernière campagne avec une fiche de 6-12 en la présence de Gay, Casey a parlé de définition de tâches. Tout le monde adhère au concept.

« Les gars savent qui ils sont, ils connaissent l’équipe, ils connaissent leur rôle », explique Casey, dont l’équipe a progressé à 4-1 sur la route pour la première fois dans l’histoire de l’organisation. Tout le monde reste dans sa voie. Ils savent que le ballon va partir des mains de Kyle et DeMar, puis va aller aux joueurs en périphérie et à l’intérieur si nécessaire. Tout le monde comprend ça, ils n’essaient pas d’en faire trop offensivement et défensivement, ils savent exactement quoi faire. C’est à ce chapitre qu’on a évolué. »

Les Raptors ont maintenant une fiche de 13-2 en ce début de saison et ils ne démontrent aucun signe de ralentissement. Seulement quatre formations de l’Association Est ont présenté une fiche aussi positive dans les 10 dernières années. L’une d’entre elles a atteint la demi-finale d’association et deux autres ont atteint la finale de l’Est, les Celtics ayant remporté les grands honneurs en 2007-2008.

« C’est vraiment super, admet DeRozan. Mais nous ne pensons pas à ça du tout. On pense au prochain match. »