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Les Lakers de Los Angeles ont remporté la finale de la NBA contre le Heat de Miami en six matchs après un gain de 106-93 dimanche soir.

Il s'agit d'un 17e titre de championnat dans l'histoire de l'organisation, pour égaler le record des Celtics de Boston, mais du premier depuis 2010, alors que Kobe Bryant avait été élu joueur par excellence des séries pour une deuxième année consécutive.

Les Lakers dédient d'ailleurs ce trophée Larry-O'Brien à Kobe et sa fille, décédés il y a huit mois dans un accident d'hélicoptère.

LeBron James et Anthony Davis

« Nous avons vécu une tragédie déchirante avec la perte de nos bien-aimés Kobe et Gianna. Que ce trophée nous rappelle que lorsque nous nous unissons, que nous croyons en nous les uns et les autres, des choses incroyables peuvent se produire », a dit la propriétaire Jeanie Buss.

Il s'agit aussi d'un quatrième sacre dans la carrière de LeBron James. Le fait d'accomplir cela avec trois clubs différents lui permet de rejoindre un club sélect avec Robert Horry, John Salley et maintenant son coéquipier Danny Green.

James a gagné le premier avec Los Angeles au dépens de Miami (4-2), a ensuite gagné le championnat avec le Heat, justement, en 2012 et 2013, puis avec Cleveland en 2016. Green, lui, a été champion en 2014 avec San Antonio, puis l'an passé avec Toronto. Et ses tirs à longue distance, sa spécialité, ont contribué à ces succès.

LeBron, qui a chaque fois été désigné joueur par excellence de ces finales, s'est emparé d'un autre record de la NBA en faisant son apparition dans un 260e match de séries, ce qui le place devant Derek Fischer.

Les Lakers soulèvent le trophée; LeBron MVP

C’est sans compter les records qu’il détient déjà pour le plus grand nombre de points en séries, de victoires, de vols, de tirs tentés et de lancers francs qu’il a pris.

L'histoire du match

Dans ce match no 6, les Lakers, plus agressifs que jamais en défense et adroits offensivement, ont plié très vite l'affaire, en comptant jusqu'à 30 points d'avance en première demie et 38 en seconde.

En face, le Heat n'avait manifestement plus d'essence dans le réservoir après une série intense et éprouvante, à l'image de Jimmy Butler, toujours courageux mais sans ressort. 

Tout le contraire de King James qui demeure à 35 ans le meilleur joueur du monde. Dire qu'il a été prépondérant est un euphémisme, que ce soit sur la série ou sur cette rencontre, en témoigne son triple-double (28 points, 14 rbds, 10 passes).

Il n'a pas été seul. Anthony Davis, qui avait ravivé une contusion au talon droit au match précédent, n'a pas été diminué. Il a dominé dans la raquette et été encore un rempart très dissuasif (19 pts, 15 rbds, 2 contres). 

Et les seconds couteaux étaient cette fois très affûtés, à l'image de Rajon Rondo, véritable facteur X avec ses 19 points (8/11) en sortie de banc, et de Kentavious Caldwell-Pope (17 points). 

Pour le Heat, dont c'était la sixième finale en 15 ans (trois ont été remportées en 2006, 2012, 2013), la dernière marche aura été un peu trop haute. Et cette ultime défaite, assez sévère, n'illustre pas à quel point ils ont été des rivaux à l'abnégation sans faille dans cette finale.

Butler limité à 12 pts (8 passes), Bam Adebayo a été le plus saignant en attaque (25 pts, 10 rbds). C'est lui qui permis à son équipe de se rapprocher au score au dernier quart-temps. 

Quant à Goran Dragic, qui a fait un retour inattendu, après trois matchs sans jouer à cause d'une aponévrose plantaire, il a logiquement manqué de rythme (5 pts), tandis que les tireurs Tyler Herro (7 pts) et Duncan Robinson (10 pts) n'ont pas pesé.

Ce qui n'enlève rien au beau parcours du Heat. Mais 2020 était l'année des Lakers. 

Elle a démarré dans la tragédie, elle se conclut dans la liesse, au terme d'une saison unique, la plus longue que la NBA ait connue, la plus chaotique aussi, après quatre mois et demi d'interruption due au coronavirus et dans un climat de lutte contre l'injustice raciale à son paroxysme cet été.

Un 4e titre, ça se célèbre
Le titre à LeBron et aux Lakers