Après vous avoir mentionné, jeudi, ce qui vous attendait sur nos différentes plateformes au cours de la prochaine saison au niveau de la NBA, en plus de faire un tour d'horizon des Pelicans, Celtics, Blazers, Nuggets, Mavericks et Jazz, voici la deuxième partie de cet aperçu de la prochaine campagne avec des analyses des Warriors, Rockets, 76ers, Bucks, Lakers/Clippers et des Raptors.

6) Golden State
 

Quoi penser de l’équipe qui a remporté l’Ouest lors des cinq plus récentes campagnes? Là est la question. Sans Klay Thompson et Kevin Durant, impossible qu’ils soient aussi dominants que par le passé. Du moins, en début de saison. Car les exclure de l’équation serait une grave erreur, surtout lorsque Thompson sera remis de sa déchirure ligamentaire au genou subie en finale contre les Raptors de Toronto.
 

Steph Curry pourrait aisément compenser en étant le meilleur marqueur du circuit. L’ajout de l’athlétique pivot Willie Cauley-Stein m’intrigue beaucoup. Et l’acquisition surprise de D’Angelo Russell est impossible à quantifier pour l’instant. Il se pourrait que la chimie n’opère pas en raison d’un style de jeu trop semblable à celui de Steph. Mais il se pourrait fort bien que Steve Kerr développe la recette parfaite pour mélanger tous les ingrédients en cours de saison. Si c’est le cas, la dynastie de la dernière décennie n’aura pas encore dit son dernier mot.
 

5) Houston
 

Quand j’ai appris la transaction envoyant Chris Paul au Thunder d’Oklahoma City contre Russell Westbrook le 16 juillet dernier, j’étais… disons… confus. Dans quel univers était-ce une bonne idée de réunir les deux joueurs avec le plus grand volume de possession de ballon et de tirs tentés dans la ligue présentement?

Quelques mois plus tard, mon fusil a changé d’épaule. J’ai encore quelques réticences, mais je crois ultimement que ce nouveau mariage pourrait fonctionner. James Harden et Westbrook ont besoin l’un de l’autre pour gagner à ce stade leur carrière. Point final. C’est dans leur intérêt de mettre de l’eau dans leur coupe de vin respective.

Leur fenêtre pour rafler l’Association de l’Ouest se referme petit à petit, mais demeure ouverte pour l’instant. Ils ont un personnel de soutien de qualité et leur niveau de motivation est à son plus élevé. Surprenez-moi messieurs!
 

4) Philadelphie
 

Je vous présente le cinq partant le plus massif et imposant de l'histoire de la NBA : Ben Simmons, 6 pieds 10 pouces, Josh Richardson, (fraichement débarqué de Miami) 6 pieds 6 pouces, Tobias Harris, 6 pieds 9 pouces, Al Horford, 6 pieds 10 pouces et Joel Embiid, 7 pieds. J’en conviens, être grand ne suffit pas pour gagner dans la NBA. Mais ça aide. Beaucoup.
 

De plus, au-delà de la grandeur pure, ce groupe est athlétique, polyvalent, imposant défensivement et saura marquer beaucoup de points. Les Sixers auront une chance en or de remporter l’Est afin de racheter la vive déception subie aux mains des Raptors et d’un certain Kawhi Leonard le 12 mai dernier.
 

Les questions qui tuent à Philly : la progression de Ben Simmons sera-t-elle au rendez-vous? Avec 12 saisons et près de 800 matchs dans les jambes, Al Horford peut-il encore affecter autant les matchs? Et Joel Embiid pourra-t-il garder la forme pendant toute une saison, incluant les séries? Car les méchantes langues diront que c’est son conditionnement physique insuffisant qui aura coûté la série face à Toronto.
 

3) Milwaukee
 

On parle beaucoup de la déception majeure ressentie par les 76ers lors des plus récentes séries, mais n’oublions surtout pas celle des Bucks de Milwaukee. Ils menaient la finale de l’Est 2-0 contre la bande à Kawhi et semblaient sur le point d’arracher le match no 3 à Toronto. Une apparition en grande finale était presque dans la poche. Contre toutes attentes, ils auront perdu ensuite quatre rencontres de suite pour s’avouer vaincus, sans trop comprendre ce qui s’était passé.
 

Les attentes sont tout aussi élevées au Wisconsin en 2019-20. Giannis Antetokounmpo devrait être encore meilleur. Brook Lopez et Khis Middleton sont de retour. Kyle Korver, Wesley Matthews et Robin Lopez s’amènent en renfort. Les lacunes collectives sont minimes. Une chance en or se présente à l’équipe de Mike Budenholzer. En date d’aujourd’hui, je les classe favoris dans l’Est. À eux de nous montrer ce qu’ils ont dans le ventre. Une participation à la grande finale serait la meilleure façon de convaincre le Greek Freak se s’engager avec le club à long terme.
 

2) Los Angeles
 

Jamais les deux clubs basés à Hollywood n’auront été aussi bons en même temps, du moins sur papier, qu’à l’aube de cette nouvelle saison. Le Staples Center devrait servir de théâtre pour près de 100 spectacles de qualité au cours des neuf prochains mois. Les Lakers ont d’abord fini par acquérir l’acolyte désiré pour LeBron. Il aura coûté cher, mais Anthony Davis devrait en valoir le prix. Il offrira la chance au King de doser ses efforts pendant la saison régulière. Ne soyez donc pas surpris si AD mène la charge en tant que joueur le plus utile de la NBA à un moment ou un autre. J’ai toute fois des réticences quant au personnel de soutien. Qui sera en mesure de prendre la relève en cas de blessure/repos de James aux côtés de Davis? Et de quoi aura l’air leur défensive? Là est la question.
 

Alors que dans le cas des Clippers, le scénario est plus inspirant à ces deux niveaux. Évidemment, Kawhi et Paul George seront les pierres angulaires. Mais Patrick Beverley, Mo Harkless, Landry Shamet, Lou Williams, Ivica Zubac, Patrick Patterson et Montrezl Harrell apporteront bien plus d’eau au moulin que presque tous les acolytes de James/AD à l’autre bout de l’amphithéâtre. Leur défensive sera stellaire et leur polyvalence quasi inégalée dans le circuit. Au moment de rédiger ces lignes, les Clippers représentent le club que je choisirais pour rafler les grands honneurs cette saison.
 

1) Toronto
 

À tout seigneur tout honneur, le tour d’horizon de la saison doit se terminer au nord de la frontière dans l’univers «We the North». Nick Nurse a-t-il un club à la hauteur de ses espoirs? Non. La déception de voir Kawhi passer près de revenir au Canada (avant d’orchestrer l’arrivée de Paul George en Californie) est-elle vive? Oui. Mais les Raptors peuvent-ils être exclus d’emblée de la discussion? Non.

Tout dépendra de leurs 30 premiers matchs de la saison selon moi. S’ils sont dans le top-5 dans l’Est, Masai Ujiri sera non seulement tenté de garder son noyau en place, mais voudra probablement rajouter un élément de qualité ou deux en vue des séries. Alors que si la chimie n’opère plus avec Siakam, Lowry et cie, l’approche logique sera de débuter la reconstruction en se débarrassant de gros contrats venant à échéance comme ceux de Marc Gasol et Serge Ibaka. C’est donc à OG Anunoby, Chris Boucher et Matt Thomas (nouveau franc tireur) de nous surprendre en émergeant. Incroyable mais vrai, les champions en titre débutent la saison avec des attentes limitées et une pression minime sur les épaules. Pas une mauvaise chose.