Les Grizzlies devaient trouver la force de contenir les Spurs pour éviter l’humiliation d’un balayage devant leurs partisans.

Visiblement, la commande était trop grosse pour les hommes de Lionel Hollins, et pour une cinquième fois depuis 1999, les Spurs de San Antonio représenteront l’Ouest lors de la finale de la NBA.

Un refrain familier aux oreilles de Tim Duncan et compagnie.

Les Spurs n’ont rien laissé au hasard, prenant les commandes du match 24-14 dès le premier quart, en route vers une victoire décisive de 93-86 pour boucler la série en quatre petits matchs.

Duncan, le vieux chêne fidèle, s’est éclipsé sur le terrain pour laisser toute la place à son comparse à la pointe, Tony Parker, qui a été tout simplement brillant pour ce spectacle de clôture d’une série qui n’aura jamais levé pour Memphis.

Parker a terminé la rencontre avec 37 points, 6 passes et 4 rebonds. Par moments, on avait l’impression que même de la machinerie lourde n’allait pas l’empêcher de trouver les cordages. Il s’est faufilé toute la soirée autour des joueurs adverses comme s’ils étaient des cônes orange plantés sur son chemin pour agrémenter sa routine quotidienne et parsemer sa trajectoire de fausses embûches.

Une performance magistrale, rien de moins.

Les Spurs se sont effacés derrière l’imposante prestance de Parker car de toute façon, les Grizzlies n’avaient pas de ressources pour empêcher la brillance du Français.

L’entraîneur Hollins a jonglé avec son alignement jusqu’à épuisement des troupes. Quincy Pondexter a récolté 22 points en 34 minutes et Jerryd Bayless a vu du plancher pendant 24 minutes. La stratégie du désespoir d’Hollins aura fonctionné un temps, mais les Spurs avaient le vent dans les voiles depuis la troisième victoire et il n’y avait rien à faire.

Les Grizzlies étaient à plat, battus et désespérés devant autant d’excellence. Avant les Spurs, ils étaient invaincus à domicile, mais le passage du rodéo de San Antonio a changé la donne jusqu’à l’an prochain pour Memphis qui aura définitivement des comptes à rendre cet été.

Pour les Spurs, ils devront attendre le monarque de l’Est avant de penser au trophée Larry O’Brien.

La finale de la NBA débutera le 6 juin prochain, indépendamment du résultat dans l’Est.