L'arrière Derrick Rose a estimé mercredi que la gestion du temps de jeu (load management), stratégie très discutée en NBA consistant à gérer la fatigue liée à la charge des matchs, aurait sauvé sa carrière à Chicago, où il s'était gravement blessé à un genou en 2012.

« Si la gestion du temps de jeu avait existé, qui sait? Je serais sûrement encore un Bull de Chicago aujourd'hui. Mais ce n'était pas le cas », a déclaré Rose, aujourd'hui à Detroit, dans une entrevue à NBC Sports.

Voué à devenir une supervedette de la Ligue, désigné joueur par excellence de la saison 2010-2011 à 22 ans seulement, l'arrière s'était rompu les ligaments croisés du genou gauche un an plus tard, en match du premier tour des séries contre Philadelphie, alors que les Bulls menaient par 12 points à 1 min 22 sec du terme.

Il fit son retour sur le terrain en octobre 2013, avant de se blesser à peine un mois plus tard, au ménisque de son genou droit cette fois. D'autres blessures aux genoux et au plancher orbital ont plombé ses années chez les Bulls, qu'il a quittés en 2016 avant de poursuivre sa carrière à New York, à Cleveland et au Minnesota où il a retrouvé un bon niveau la saison passée (18,8 pts, 5,6 passes de moyenne).

« Je ne pense pas que j'aurais été aussi loin que Kawhi (Leonard) en termes de prudence par rapport à sa blessure », a néanmoins ajouté l'arrière de 31 ans, à propos de l'ailier des Clippers de Los Angeles, récemment critiqué pour s'être ménagé alors que la saison régulière n'en est qu'au début.

Absent contre Milwaukee le 7 novembre, invoquant des douleurs chroniques au genou gauche, Leonard reste sur trois autres matchs manqués au prétexte d'une sérieuse contusion à ce même genou. Il doit faire son retour ce mercredi face à Boston.

La question de gestion de temps de jeu divise en NBA, la Ligue n’hésitant pas depuis 2017 à infliger une amende de 100 000 dollars à toute équipe qui choisirait de reposer un joueur non blessé lors d'un match télévisé à l'échelle nationale.

Si LeBron James (Lakers) a affirmé que s'il n'était pas blessé, il jouait, Mark Cuban, le propriétaire des Mavericks de Dallas, a lui estimé que cette stratégie « permettrait de pouvoir plus profiter des joueurs étoiles pendant les séries. On resserre les rotations à ce moment-là, et certains gars jouent plus. C’est ce qu'on veut voir non?" »