Carmelo Anthony a laissé entendre samedi, au lendemain de l'élimination du Thunder d'Oklahoma City dès le 1er tour des élimiantoires, qu'il pourrait quitter l'équipe cet été après une seule saison, largement décevante.

« Je ne me sacrifierai pas pour être remplaçant, c'est hors de question », a déclaré Melo qui a laissé pointer son mécontentement alors que son temps de jeu a baissé match après match en séries.

« Je pense que tout le monde sait que j'ai pratiquement tout sacrifié, ma famille, déménager seul ici, sacrifié ma façon de jouer pour le bien de l'équipe et je voulais faire ces sacrifices pour que cela fonctionne », a-t-il expliqué.

« Mais maintenant il faut que je réfléchisse à ce que je veux pour la fin de ma carrière, ce que je suis prêt à accepter, si je suis prêt à accepter tout court des choses », a-t-il prévenu.

Agé de 34 ans, Anthony avait quitté l'été dernier les Knicks de New York, son équipe depuis 2010, pour former avec Russell Westbrook et Paul George l'un des « Big Three » les plus séduisants de NBA.

Mais l'expérience s'est soldée par un échec retentissant avec une élimination quatre victoires à deux face à l'Utah.

Si Westbrook et George ont joué à leur niveau, « Melo », repositionné au poste d'ailier fort, a vu ses statistiques personnelles plonger et les critiques l'accabler.

Il a réalisé, avec 16,2 points par match, la pire saison régulière de sa carrière débutée en 2003 à Denver.

Lors des six matches contre le Jazz, son rendement offensif a été limité à 11,8 points : il n'a ainsi marqué que 7 points lors du dernier match vendredi où son temps de jeu a été limité à 26 minutes.

« Je ne peux pas être efficace dans ce genre de rôle, (les dirigeants d'OKC) voulaient que j'ai un certain rôle pour le bien de l'équipe », s'est défendu « Melo » qui a qualifié, dans un sourire, sa saison 2017-18 d'« intéressante ».

Anthony dispose encore d'une année de contrat qui lui garantit 28 millions de dollars en 2018-19.

Ce contrat dispose par ailleurs d'une clause rare qui permet à Anthony de mettre son veto à des échanges si l'équipe qui souhaite l'acquérir ne lui convient pas, ce qui complique les négociations.

Ultime signe de fracture, ni Westbrook, ni George, en fin de contrat, n'ont pas évoqué samedi la situation de « Melo » ou espéré qu'il poursuive l'expérience avec eux.