Le propriétaire de la franchise NBA des Suns de Phoenix, Robert Sarver, soutenu par des cadres de son club, a fermement nié des allégations de racisme, de sexisme et de harcèlement sexuel le visant, à paraître dans une enquête menée par ESPN.

M. Sarver a fustigé « des mensonges, des insinuations et un faux récit », proférées selon lui par le géant des médias sportifs américains qui fait partie des diffuseurs des matchs de la NBA, destinés à « attaquer le club » finaliste du dernier championnat, dans un long communiqué, au ton ferme, diffusé vendredi.

« Je suis totalement choqué par certaines des allégations, relayées par ESPN et proférées à mon endroit ou visant les Suns de Phoenix et Phoenix Mercury », dont l'équipe évolue dans la ligue féminine WNBA, a-t-il déclaré.

« Bien que je ne puisse pas encore savoir comment répondre à certaines des vagues suggestions faites, la plupart faites par des personnes sous couvert d'anonymat, je peux certainement vous dire que ces allégations, que je trouve complètement répugnantes et contraires à ma nature et au cadre de travail existant au sein des Suns/Mercury, ne se sont jamais, jamais réalisées », a poursuivi Sarver.

« Je rejette toute insinuation de racisme personnel ou structurel, de discrimination sexuelle. Je méprise tout langage manquant de respect à qui que ce soit, indépendamment de sa race, de son sexe, de ses préférences ou de ses choix », a-t-il assuré.

Des allégations avérées de comportement raciste pourraient avoir de sérieuses répercutions pour tout propriétaire d'une équipe NBA. En 2014, Donald Sterling, qui possédait les Clippers de Los Angeles, avait été condamné à une amende de 2,5 millions de dollars et banni à vie de la ligue, après avoir été enregistré en train de tenir des propos racistes, et l'instance avait ensuite forcé la vente du club.

Le président des Suns, Jason Rowley, a lui affirmé que l'article d'ESPN, encore non paru, était « complètement scandaleux et faux ». « Cela ne correspond pas du tout à Robert Sarver, avec lequel je travaille depuis 15 ans. Il n'est pas raciste et il n'est pas sexiste », a-t-il poursuivi.

Le directeur général des Suns, James Jones, qui est Noir, a abondé : « Rien de ce qui a été dit ne décrit le Robert Sarver que je connais, que je respecte et que j'apprécie. Ce n'est tout simplement pas le cas ».

ESPN n'a pas pu être joint pour commenter.

Sarver, 59 ans, a acheté les Suns en 2004 pour 401 millions de dollars. La valeur de la franchise est maintenant estimée à 1,55 milliard de dollars.