Le retour aux sources de Bennedict Mathurin
LONGUEUIL, Qc - Bennedict Mathurin, des Pacers de l'Indiana, boucle la boucle et donne au suivant à Basketball Sans Frontières des Amériques, à Longueuil.
Le Montréalais était au volet mondial de l'événement il y a trois ans seulement.
Mathurin a été le premier Canadien à faire partie de la NBA Academy en Amérique latine, au Mexique.
Au Cégep Édouard-Montpetit, il fait partie des instructeurs au même titre que deux autres Québécois dans la NBA, soit Chris Boucher des Raptors et Luguentz Dort du Thunder.
À ce 12 camp BSF des Amériques, les autres entraîneurs sont des adjoints dans la NBA : Eric Khoury (Raptors), Rodney Billups (Blazers), Joe Boylan (Timberwolves), Quinton Crawford (Mavericks), Bruce Fraser (Warriors) et Jay Hernandez (Nets).
À l'écoute et en action se trouvent une soixantaine de jeunes nés en 2006, parmi les meilleurs joueurs et joueuses du Canada, de l'Amérique latine et des Caraïbes.
Le camp a débuté jeudi et se termine dimanche.
« C'est sûr que d'atteindre la NBA était un de mes plus grands objectifs, a dit Mathurin. Maintenant j'y suis, alors j'essaie de redonner. C'est un peu un retour aux sources. Voir ces jeunes-là me rappelle moi-même quand je participais à un camp comme ça. »
Plus tôt ce mois-ci, l'athlète de Montréal-Nord a pris part au Adidas Eurocamp à Trévise, en Italie, partageant là aussi ses connaissances avec de jeunes espoirs.
Le joueur de six pieds cinq et 210 livres a disputé en 2022-23 sa première campagne dans la NBA, après avoir été repêché au 6e rang.
Mathurin a inscrit en moyenne 16,7 points et 4,1 rebonds, en 78 matches.
L'Indiana a fait du bruit avant de ralentir et de rater les séries.
Le Québécois a dit s'être rapidement senti à sa place dans le circuit Silver.
« Honnêtement, j'ai pris de l'aisance assez tôt, dès le camp d'entraînement et la Ligue estivale », a dit Mathurin.
« Dès que j'ai pu être à 5 contre 5 avec mes coéquipiers, c'était plaisant. C'était vraiment 'le fun'. »
Au-delà des passages difficiles, il estime que les Pacers ont un brillant avenir
« J'essaie constamment d'apprendre et j'aime l'adversité, a dit Mathurin, qui a eu 21 ans lundi. Quand c'est dur, ça me permet de grandir. Je veux accomplir plusieurs choses. Je veux gagner un championnat. Je veux être un joueur étoile. »
Dans son cas, la confiance en soi est assurément un élément propulseur. C'est en partie ce qu'il veut enseigner à Basketball Sans Frontières.
« Chaque jeune est différent et la confiance, certains en ont plus que d'autres, a dit Mathurin. C'est surtout une question de rassembler ce qu'il faut: du travail acharné, du talent et de la confiance. Ce sont les trois principaux ingrédients du succès. »