« Rien ne vaut un match en vrai » : pour la première fois depuis 13 mois et l'empêchement provoqué par le coronavirus, les portes du Staples Center se sont rouvertes jeudi à quelque 2000 fans des Lakers de Los Angeles qui affrontaient Boston.

La salle du Downtown sonnait encore creux, puisque remplie à un peu plus de 10 % seulement, mais les chanceux et heureux présents ont enfin pu revoir leur équipe favorite, avec laquelle ils n'ont pas encore eu l'occasion de célébrer comme il se doit le 17e sacre de champion remporté en octobre dernier, qui la place à égalité avec les Celtics au rang des plus titrés.

L'affiche tombait donc symboliquement bien, même si à l'arrivée il y a eu une défaite (121-113).

L'essentiel était bien ailleurs, comme l'a expliqué Michael Meraz : « En tant que fans on est heureux de voir les choses redevenir normales dans notre ville. Avec la COVID en Californie, c'est compliqué. J'espère qu'il pourra y avoir plus de fans dans la salle pour les séries ».

Chaque détenteur de billet a dû montrer la preuve d'un test de COVID négatif récent ou de vaccination, pour pouvoir pénétrer dans le Staples Center.

Parmi eux Denise Fernandez, une fan de longue date qui confie : « La dernière fois que je suis venue c'était pour le dernier match de Kobe (Bryant) en 2016. C'est génial de revenir. Même si LeBron (James) et Anthony Davis ne jouent pas, les voir en vrai c'est incroyable ».

Actuellement blessées, les deux vedettes étaient effectivement sur le banc de leur équipe en civil et masquées, code vestimentaire obligatoire au temps du coronavirus.

Denise est venue avec une amie, Michelle Tran, qui n'était jamais encore allée dans l'amphithéâtre.

« Je lui disais que pour son premier match des Lakers, elle n'aura personne devant, elle pourra tout bien voir! »

« Rien qu'être là, c'est cool. On reviendra quand il y aura plus de monde, on va expérimenter les deux versions », a promis son amie.

Certes encore au compte-goutte, la Laker Nation reprend peu à peu ses droits dans « la maison qu'a construite Kobe », idole des lieux qui gagne toujours au nombre de maillots portés par les amateurs.

Et parce que les habitudes ne se perdent pas au prétexte d'une pandémie, à son arrivée le bus des Celtics n'a pas échappé aux huées et sifflets du public angelino qui sait toujours recevoir.