OKLAHOMA CITY - Chris Paul n'aime pas trop le qualificatif « surprenant » pour parler des succès du Thunder.

Les attentes étaient modérées après une saison morte où le Thunder a accumulé des choix au repêchage, échangé Russell Westbrook aux Rockets, en retour de Paul, et envoyé Paul George aux Clippers, en retour de Shai Gilgeous-Alexander et Danilo Gallinari.

On ne savait pas s'il y aurait de la cohésion, ou même si le groupe allait rester intact.

À 34 ans, Paul a accueilli à bras ouverts ce qui aurait pu être une situation inconfortable, étant même nommé au match des étoiles, pour la 10e fois.

Sixième dans l'Ouest avec une fiche de 33-22, le Thunder est solidement impliqué dans la course aux séries.

Pourtant, à l'approche du match de vendredi à domicile, contre Denver, Paul n'est pas satisfait outre mesure du dossier de l'équipe.

« Je m'attendais à encore mieux, si vous voyez ce que je veux dire, a dit Paul. Je m'attends à remporter chaque match alors je ne suis pas aussi surpris que vous tous, je suppose. Je ne le suis pas. »

Paul s'est tout de suite imposé comme un leader. Il a fait faire des habits sur mesure pour ses coéquipiers et avant le match du 18 décembre, les joueurs sont arrivés au Chesapeake Energy Arena en les portant. Le Thunder a surmonté un déficit de 24 points, battant les Grizzlies 126-122.

Les efforts de Paul pour bâtir l'esprit d'équipe se sont aussi reflétés sur le terrain.

« Il est l'un des meilleurs meneurs de jeu de l'histoire, a dit le garde Dennis Schroder, du Thunder. Il a changé la culture ici - comment nous jouons en équipe. Il parle constamment à chacun de nous, pendant les matchs et les entraînements. »

À certains égards, la 15e saison de Paul est l'une de ses meilleures. Il a un taux de succès de 55 pour cent pour les tirs de deux points, un sommet en carrière. Il réussit 89,8 pour cent de ses lancers francs; ce serait son deuxième pourcentage le plus élevé pour une saison. Il obtient 17,4 points, 6,7 passes et cinq rebonds par match, en moyenne.

« Ça montre à quel point il veut optimiser ses capacités pour le régime, le conditionnement, l'entraînement ou les tirs », a confié l'entraîneur du Thunder, Billy Donovan.

Paul a récolté 23 points et six passes lors du match des étoiles.

« C'est une question de travailler fort. Les suppositions qu'à tel âge vous pouvez encore faire telle chose ou non, ça vient des nouvelles statistiques, a commenté Paul. Regardez mon frère Bron (LeBron James). Chaque année, ils disent qu'il va ralentir. Vous trouvez qu'il ralentit? Il faut rivaliser avec soi-même et ne pas se soucier de ce que les autres disent. »

Au-delà du jeu de Paul, ce dernier aime que le Thunder a une attaque diversifiée.

L'Ontarien Gilgeous-Alexander brille à sa deuxième année, avec une moyenne de 19,5 points et 6,1 rebonds. Gallinari, un vétéran, apporte en moyenne 19,3 points et 5,7 rebonds. Schroder, avec 19,3 points et quatre passes par match, pourrait bien être un candidat au titre de réserviste de l'année.

Steven Adams inscrit en moyenne 10,7 points et 9,3 rebonds.

Partant depuis 12 matches, le Montréalais Luguentz Dort a connu un match de 23 points; il a récolté en moyenne 5,8 points par match, en 20 rencontres.

« À l'exception de Memphis, c'est probablement le Thunder qui surprend le plus dans la ligue, estime l'entraîneur des Pelicans, Alvin Gentry. Ils trouvent des façons de rester dans les matches et d'en sortir vainqueurs. Des gars comme Paul, Gallinari et Schroder, ils ont déjà vécu ça. Ils le mettent en application. »

Et ça fait bien le bonheur de Paul.

« Nous avons un très bon groupe, a t-il dit. Tout se fait en comité, et les entraîneurs font un excellent travail pour nous impliquer. C'est sûr que de gagner des matches, ça contribue à tout ça. »