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LeBron James détrône Abdul-Jabbar en tant que meilleur pointeur de l'histoire de la NBA

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LOS ANGELES  - LeBron James est devenu mardi le meilleur marqueur de l'histoire de la NBA devant le légendaire Kareem Abdul-Jabbar, s'emparant du record individuel le plus prestigieux de la NBA.

C'est un tir réussi en se retournant, avec 10 secondes à jouer au troisième quart du match entre les Lakers face au Thunder d'Oklahoma City, que James s'est hissé au sommet de la hiérarchie.

James avait besoin de 36 points pour s'installer en première position, et il a bouclé sa soirée de travail avec 38 points, dont 36 avant même d'entamer le dernier quart.

Il a soudainement fait s'arrêter le temps, le match, le souffle de quelque 20 000 partisans - parmi lesquels des célébrités comme Jay-Z, LL Cool J, John McEnroe, Magic Johnson et des fortunés ayant payé jusqu'à 24 000 dollars le siège aux abords du terrain.

Une pause nécessaire s'imposait pour célébrer cet exploit, certes attendu mais enfin réalisé par la super-vedette de 38 ans, que les larmes ont rapidement envahi au moment où sa famille et ses proches sont venus partager l'instant d'émotion, immortalisé par les caméras et les téléphones portables. 

« Merci à ma belle femme, ma fille, mes deux garçons, mes amis, ma mère, tous ceux qui ont fait partie de mon parcours durant ces vingt dernières années et plus », a-t-il dit.

Il n'a pas manqué de remercier « les fidèles des Lakers, uniques en votre genre ». Sans oublier Kareem Abdul-Jabbar, venu pour l'occasion transmettre le flambeau. « Être en présence d'une telle légende signifie beaucoup pour moi. C'est une grande leçon d'humilité, faites une ovation au capitaine, s'il vous plaît! ».

Ce fut toutefois dans une cause perdant que James a écrit une nouvelle page d'histoire, alors que le Thunder a gâché la fête du Crypto.com Arena, l'emportant 133 à 130, notamment grâce à la performance de 30 points du Canadien Shai Gilgeous-Alexander.

Tandis qu'OKC prenait encore un peu plus l'ascendant dans le match, James n'a ajouté que deux autres points à sa récolte au quatrième quart, pour en compter 38 390.

Félicitations de Biden

Il y a près de 40 ans, Abdul-Jabbar avait mis la barre très, très haut - à 38 387 points - le 5 avril 1984. L'inventeur du « sky hook », ce bras roulé signature qui fit tant de dégâts chez les défense adverses a établi son record, au bout de 1560 matchs de saison régulière. James n'aura lui eu besoin de 1410 rencontres.

Les messages se sont succédés sur les écrans géants jusqu'à la fin de ce match dont le résultat final n'importait plus, tel celui de Joe Biden pour saluer cet exploit ou des enfants de l'école qu'il a fondée à Akron, sa ville natale.

James avait néanmoins convenu la semaine passée avoir conscience de s'arroger « l'un des plus grands records dans le sport en général, l'un de ceux dont on pense qu'il ne sera jamais battu ». Les faits lui donnent raison, car ce trône n'a changé qu'une fois de propriétaire depuis 1966, lorsque Abdul-Jabbar dépassa Wilt Chamberlain, désormais septième sur la liste des meilleurs marqueurs de l'histoire.

Pourtant, il y en eut de formidables marqueurs qui se sont succédés depuis. Sans qu'aucun ne puisse tutoyer « KAJ », les Karl Malone (3e, 36 928 pts), Kobe Bryant (4e, 33 643 pts), Michael Jordan (5e, 32 292), Dirk Nowitzki (6e, 31 560) ou encore Shaquille O'Neal (8e, 2 596).

L'exploit est vertigineux donc. D'autant qu'on est encore loin de connaître à quelle hauteur le « King » va porter son record, tant il a encore de belles années devant lui. Au point d'entretenir un rêve de moins en moins secret, celui de jouer avec son fils aîné Bronny, qui pourra se présenter à la séance de repêchage de 2024.

Éloge de la durée

Pour « LBJ », qui a d'ailleurs déjà affronté dix joueurs et leur père bien des années plus tôt, la barre symbolique des 40 000 points est très largement à portée de main, car il n'en est désormais plus qu'à une cinquantaine de matchs. Ce qui devrait se produire dès la saison prochaine. 

Reste la question qui brûle les lèvres de nombreux fans et observateurs : cet immense accomplissement fait-il de LeBron James le « GOAT » - le meilleur joueur de tous les temps - au détriment de Michael Jordan? Rien n'est moins sûr, ne serait-ce que parce que ce dernier a remporté les six finales qu'il a jouées avec les Bulls, alors que le premier n'en gagné « que » quatre sur dix.

Mais son énergie et son envie intactes lui font repousser les limites. Il a donc encore quelques années pour enfiler d'autres bagues et, qui sait, faire pencher la balance de son côté.