Le coeur lourd
NBA samedi, 14 nov. 2015. 11:54 mercredi, 11 déc. 2024. 14:29TORONTO - Le centre français Alexis Ajinca, des Pelicans, n'avait pas trop la tête au basketball à Toronto, vendredi soir.
Le natif de Saint-Étienne était inquiet au sujet de sa famille à Paris, où des attentats terroristes ont fait au moins 128 victimes. Ce n'est qu'après le revers de La Nouvelle-Orléans, face aux Raptors, qu'il a pu être certain que ses proches étaient sains et saufs.
Il s'était aussi inquiété pour un cousin qui assistait au match amical France-Allemagne au Stade de France, aux environs duquel deux attentats-suicides ont fait trois morts.
« Nous vivons dans un monde fou. Vous pensez être en sécurité et tout d'un coup, ça commence à tirer, a dit Ajinca, qui a obtenu 10 points et neuf rebonds au cours du match. Je prie pour ma famille et mes amis. C'était bizarre de jouer. Je pensais tout le temps à ce qui est arrivé. »
À Chicago, Nicolas Batum, des Hornets, et Joakim Noah, des Bulls, ont partagé un moment avant le match.
Batum, qui vient de Lisieux, a représenté l'Hexagone aux Jeux olympiques de 2012.
Noah a habité à Paris de 1988 à 1998. Son père est l'ancien tennisman français Yannick Noah, champion de Roland-Garros en 1983.
Ils avaient tous deux des nouvelles rassurantes sur leur famille à s'échanger.
Batum est resté au téléphone le plus longtemps possible avant le match. Il a une soeur qui habite près du lieu d'une des attaques.
« J'ai parlé à ma soeur et à des amis et tout le monde est sain et sauf, a dit Batum. Ils sont en état de choc. Ils disent que Paris est une zone de guerre, avec toute l'armée et la police. »