Les Bulls et les Nets ont étiré la sauce jusqu'à un match numéro sept, samedi soir, et les séries se poursuivent dès dimanche dans l'Est pour suivre la vague provoquée par la surprise des Bulls. La deuxième ronde s'amorce et les enjeux augmenter à chaque jour. Voici donc un avant-goût des affrontements dans l'Est pour cette deuxième ronde.

Heat de Miami (1) c. Bulls de Chicago (5)
- La série débute lundi, à Miami

Sans surprise, le Heat s’est imposé rapidement et de façon sans équivoque contre les Bucks. Là où il y avait une maigre surprise, c’est qu’ils ont réussi à devancer les attentes d’une certaine façon.

Le Heat a réussi près de 50% de ses tirs au cours des quatre matchs de la série. C’est déjà un exploit de conserver cette marque durant tout un match, alors étirer la sauce sur une période de 16 quarts, c’est inespéré. Particulièrement en éliminatoires avec tous les enjeux, la pression et les attentes.

Qui plus est, Dwyane Wade s’est permis du repos pour ses blessures durant la série et Ray Allen est devenu un substitut de luxe, voire facultatif, dans un alignement calibré au quart de tour derrière le joueur par excellence de la saison – Lebron James.

James, avec son quatrième titre de MVP, a rejoint un club très sélect et autre chose qu’un championnat cette saison serait une déception pour le Heat. C’est une réalité incontournable et pourtant, disposer des Bucks ressemblait à une récréation pour les grands favoris.

Par contre, belle surprise, les Bulls ont défié la logique samedi soir pour renverser les Nets, à Brooklyn, malgré toutes les blessures dont ils souffraient. Joakim Noah a sorti son jeu des grandes occasions et le Heat devra composer avec une équipe fière, compétitive et extrêmement compétente en défensive.

Sans parler d’un énorme problème pour le Heat, disons que les Bulls vont être en mesure d’en donner pour leur argent à Lebron et compagnie.

Deng reviendra certainement dans cette série et les rumeurs entourant Derrick Rose sont de plus en plus persistantes. Les Bulls, c’est aussi l’équipe qui a freiné à 27 la série de victoires du Heat cette saison, une victoire morale qui va certainement peser dans la balance lors de cette série qui ne se terminera pas en 4 sans sueur pour Miami.

Pour les partisans, c’est le scénario idéal, car la rivalité est bien vivante. Lebron a bien failli choisir de jouer à Chicago au lieu de Miami et les partisans de l’Illinois se souviennent de la décision de Lebron et se font un plaisir de la lui rappeler dès qu’il les visite. Cette animosité sera aussi palpable sur le terrain avec Noah qui est une peste sous les paniers et qui ne se gêne pas pour enguirlander ses adversaires pendant le match.

Bref – la croisière du Heat va rencontrer quelques vagues, mais rien pour les faire chavirer. Heat en 6

Carmelo AnthonyKnicks de New York (2) c. Pacers de l’Indiana (3)
- La série débute dimanche, à New York

On se souvient de Reggie Miller contre les Knicks et des réactions intemporelles de Spike Lee à son égard. Maintenant, nous allons revivre cette rivalité à la sauce contemporaine, sans les acteurs d’antan, mais avec la même énergie chez les partisans.

Les Knicks ont joué avec le feu en titillant les féroces Celtics, mais un peu de résilience a fait en sorte que Carmelo Anthony se rapproche d’une première finale dans l’Est et, qui sait, d’une première confrontation d’envergure avec Lebron James avec qui sa carrière est intimement liée depuis le repêchage de 2003.

Il faut remonter jusqu’à la saison 1999-2000, et la fin de l’époque de Patrick Ewing, avant de trouver du succès en première ronde pour l’équipe phare de la NBA. Depuis l’arrivée d’Anthony, les partisans new-yorkais attendent un retour à la pertinence en séries et la frayeur était palpable lors du sixième match quand les Knicks ont bien failli échapper une avance de 26 points, permettant ainsi aux Celtics de forcer un septième et ultime match.

Anthony a repris le contrôle de son équipe et les Knicks peuvent pousser un gros soupir de soulagement, même si les Knicks ont exposé plusieurs faiblesses durant la série. Les Pacers ont certainement pris quelques notes.

Notamment, la fâcheuse tendance d’exploiter les jeux d’isolations en offensive, ce qui a bien failli couler le bateau des Knicks quand Carmelo Anthony et J.R. Smith ne trouvaient plus les cordages. En fait, les Knicks peuvent dire un gros merci à Raymond Felton qui a été la seule constante lors de la série, profitant de l’absence de Rajon Rondo pour s’imposer dans les transitions et les zones médianes. Felton, à certains moments, était le meilleur joueur sur le terrain et il a fait la différence pour les Knicks qui se cherchaient de l’inspiration contre les Celtics.

Les pannes offensives ne seront pas aussi bénignes contre les Pacers qui, contrairement aux Celtics, n’ont pas de difficulté à se créer de l’offensive méthodique. Paul George est l’homme à tout faire de la formation et le vétéran David West possède beaucoup de flair sous les paniers, surtout contre une défensive permissive comme celle des Knicks. Les Pacers sont moins physiques que les Celtics, mais plus athlétiques. Un problème que les Knicks vont ressentir très tôt dans la série.

Heureusement pour New York, Kenyon Martin recevra de l’aide avec le retour d’Amar’e Stoudemire, possiblement pour le troisième match. Stoudemire sera problématique pour les Pacers qui peuvent jouer du coude dans les zones courtes, mais qui sont vulnérables sur les tirs d’une quinzaine de pieds, bref le pain et le beurre de Stoudemire avec ses genoux qui affaiblissent.

La défensive des Pacers appliquera beaucoup de pression pour faciliter les transitions et, notamment, permettre à Lance Stephenson et Gerald Green d’épater la galerie avec des dunks spectaculaires et motivateurs. Par contre, les misérables performances sur la route des Pacers contre les Hawks sont très inquiétantes, surtout que le Madison Square Garden est l’un des endroits les moins accueillants de la NBA.

Une série qui sera chaudement disputée, possiblement jusqu’à un match ultime à MSG, là où Anthony devra inscrire son nom dans la riche histoire des Knicks avec une performance mémorable, à la Bernard King. Knicks en 7