Les Warriors écrasent la NBA : Golden State a égalé le meilleur début de saison de l'histoire dimanche grâce à une impressionnante série de 15 victoires consécutives.

Ils ont égalé le record des Rockets de Houston d'Hakeem Olajuwon (1993-1994) et des Capitols de Washington de 1948-1949, dirigés alors par Red Auerbach, qui deviendra l'entraîneur mythique puis le président des Celtics de Boston.

Le champion en titre et sa vedette Stephen Curry tenteront de décrocher une 16e victoire mardi contre les Lakers de Kobe Bryant, toujours aussi décevants avec seulement deux victoires.

Stephen Curry, le nouveau Michael Jordan?

« Michael était un joueur d'exception, Stephen est lui aussi dans une autre dimension », résume Kevin Garnett qui dispute sa 21e saison NBA avec l'équipe du Minnesota.

Steve Nash va plus loin : « Je ne le comparerai pas à Michael Jordan, personne ne peut être comparé à MJ, mais Steph est en train d'entrer dans une catégorie à part », insiste le double joueur par excellence (2005, 2006) qui fait désormais partie de l'encadrement des Warriors.

Curry (27 ans) n'est peut-être pas aussi spectaculaire et n'est pas aussi physiquement costaud que Jordan, mais ses dribbles et son adresse à trois points donnent le tournis : 32,7 points par match, dont 4 à 40 points et plus. En 1995-1996, la moyenne par match de Jordan à ce stade de la saison était de 29,5 points.

Curry est sur sa planète à trois points : il a déjà réussi 74 tirs primés, plus que certaines équipes, et devrait pulvériser son record 2014-2015 (286).

Jusqu'où peut aller Golden State?

Les Warriors sont dans les temps pour égaler ou même faire mieux que les Bulls de Chicago de Jordan : en 1995-1996, ils avaient remporté 72 de leurs 82 matchs de saison régulière, un record.

Cette perspective n’inquiète pas Dennis Rodman, l'ancien coéquipier de Jordan.

« Les gens disent qu'ils peuvent finir la saison avec un bilan de 72-10, mais je m'en fous même s'ils terminent avec 81 victoires et une défaite. Nous sommes les premiers à l'avoir fait », a-t-il asséné.

Après ce début de saison époustouflant, Golden State semble en tous cas bien parti pour conserver son titre et devenir la douzième équipe à réussir le doublé.

Et encore, Golden State est privé de son entraîneur...

Ses 15 victoires, Golden State les a obtenues sans l'entraîneur qui l'avait conduit au titre NBA en juin, Steve Kerr.

L'ancien coéquipier de Jordan, quintuple champion NBA, a laissé la direction de son équipe à l'un de ses adjoints, Luke Walton, lui-même ancien joueur.

Opéré au dos à deux reprises cet été, Kerr a été victime d'une fuite du liquide céphalo-rachidien et ne peut pas encore supporter le rythme infernal d'une saison NBA, entre matchs à répétition et fréquents voyages en avion.

Kerr souffre encore de terribles de maux de tête et aucune date n'est encore fixée pour son retour sur les parquets. Il participe, en visio-conférence, à la préparation de chaque match avec ses adjoints et s'est déplacé pour la première fois à Los Angeles jeudi.

Malgré son absence, son bilan en tant qu'entraîneur, déjà impressionnant avec les 67 succès pour 15 défaites de la précédente saison régulière, compte désormais 15 victoires de plus. La NBA a officiellement annoncé qu'elles lui seront créditées.

Où se situe Golden State dans l'histoire du sport américain?

L'impressionnante série des Warriors n'a pas d'équivalent dans le hockey et dans le baseball.

Dans la Ligue nationale de hockey, le meilleur début de saison a été réalisé par les Maple Leafs de Toronto en 1993-1994 et les Sabres de Buffalo en 2006-2007 : ils avaient remporté leurs dix premiers matchs.

Dans la MLB, le record est de 13 succès inauguraux pour les Braves d'Atlanta (1982) et les Brewers de Milwaukee (1987).

Toutefois, le véritable record de la MLB remonte à 1884 avec les 20 victoires des Maroons de St Louis.

En revanche, les Warriors auront sans doute beaucoup de mal à faire aussi bien que les Dolphins de Miami de 1972 ou les Patriots de la Nouvelle-Angleterre de 2007, qui sont restés invaincus durant toute la saison régulière de la NFL (soit respectivement 14 et 16 succès).