TORONTO - Jurassic Park, le lieu de rassemblement extérieur où sont montrés les matchs des Raptors, à Toronto, est unique en son genre dans la NBA.

En chiffres : la finale de la NBA

L'ambiance crée une vraie fiesta de basketball, aux abords du Scotiabank Arena.

« C'est tellement énergique, a dit Katie Thiessen, une fan des Raptors, alors qu'elle et ses amis se préparaient à encourager leurs bien-aimés, en finale de l'Est. Tout le monde est tellement super, on se fait beaucoup d'amis. L'atmosphère est incroyable. Ça fait du bien de se rassembler, au lieu de regarder le match à la maison. »

Et c'est gratuit.

À chaque match des séries, à domicile ou à l'étranger, des milliers de personnes viennent voir leurs favoris sur un grand écran, fixé au mur ouest de l'aréna.

Officiellement, ça s'appelle 'Raptors Tailgate in Maple Leaf Square'. Mais c'est beaucoup mieux connu sous le nom de Jurassic Park.

Jeudi, lorsque les Raptors accueilleront le premier match de la finale de la NBA, contre les puissants Warriors, le 'party' va passer à un autre niveau encore.

C'est la première fois que Toronto atteint la ronde ultime depuis l'arrivée de l'équipe dans la ligue, en 1995. Pour les fans qui ne peuvent pas se procurer de billets (ou qui n'en ont pas les moyens), Jurassic Park est une alternative populaire.

Plusieurs des partisans qu'on y trouve sont jeunes, dans la fin de l'adolescence ou dans la vingtaine. Ils reflètent bien la grande diversité ethnique de Toronto.

Le rappeur Drake, ambassadeur parfois très visible de l'équipe, a déclaré que les Raptors et leurs fans - leur ferveur, à tout le moins, lui font penser à une équipe universitaire.

Le garde des Raptors Fred VanVleet, qui s'est rendu au Final Four avec Wichita State, est d'accord avec lui.

« Je pense qu'il y a des similitudes, a dit VanVleet. Ou le soccer, pour à quel point les amateurs sont passionnés. Nos partisans sont exceptionnels. Je ne sais pas trop à quoi comparer ça. C'est vraiment unique dans la NBA. »

Intentionnellement ou par inadvertance, le directeur général et actuel président de l'équipe, Masai Ujiri, a contribué à donner le ton à l'événement lorsqu'il s'est adressé aux fans avant le premier match de la série contre les Nets, en 2014.

Lors du septième match, où Brooklyn l'a emporté, la foule était estimée à 10 000 personnes, environ la moitié du nombre de spectateurs à l'intérieur. Cinq ans plus tard, Jurassic Park est devenu l'un des lieux les plus en vogue de Toronto, les soirs de match.

« Le support des partisans est grand à Toronto »

Pour des raisons de sécurité et de circulation, les amateurs sont répartis dans cinq zones. Celle juste à l'extérieur de l'aréna a plusieurs kiosques alimentaires, et même une boutique officielle de l'équipe. Les commanditaires y sont nombreux.

L'entrée est gratuite et les gens arrivent tôt - plus de cinq heures avant le début d'un match, attendant l'ouverture des portes. La capacité officielle est 5000 personnes.

L'une des choses qui fait de Jurassic Park un lieu si bruyant et populaire, c'est que les gens ont tendance à bien se conduire.

Samedi, après que les Raptors aient écarté les Bucks, le public s'est dispersé au centre-ville pour des célébrations spontanées. Une douzaine de personnes sont montées sur un autobus, comme exemple, mais aucune arrestation n'a été effectuée.

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VanVleet se dit touché par le soutien que lui et ses coéquipiers reçoivent des ardents partisans, à l'intérieur et à l'extérieur de leur repaire.

« C'est quelque chose que vous prenez vraiment à c?ur. Comme joueur, vous ne pouvez pas prendre ça pour acquis, a t-il confié. De toute évidence, il y a une très belle connexion entre les joueurs et les partisans. »

 

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