Comme c’est étrange, et surtout exaltant, de débuter une nouvelle saison NBA avec l’affirmation suivante : « Les Raptors de Toronto tenteront de défendre leur titre de champion de la NBA ». Encore un peu surréel tout ça, je dois l’avouer. Là où le nuage se dégonfle légèrement, c’est quand on se rappelle que nos amis ontariens seront une des premières équipes de l’histoire du circuit à entamer leur défense sans le joueur vedette qui les avait hissés aux grands sommets. Mais le départ de Kawhi Leonard, on y reviendra à la fin de cette analyse.

 

Avant de passer aux choses sérieuses, je tiens d’abord à prendre deux minutes pour vous dire que RDS sera encore de la fête en 2019-20. On présentera au moins 26 matchs de saison régulière sur nos différentes plateformes, en plus du Match des étoiles et d’une couverture exhaustive des séries éliminatoires. On peut assurément dire merci au parcours magique des Raptors pour cet engagement renouvelé. Mais on peut surtout féliciter la base croissante d’amateurs du Québec que vous formez pour votre engouement la saison dernière!

 

Ça débutera le 17 octobre à 19h sur RDS2 (avec reprises) en ce qui concerne notre émission de mise en scène pour la saison. Ensuite, place à un gros duel Lakers c. Clippers le 22 octobre à 22h30, en soirée inaugurale. Will Archambault, Peter Yannopoulos, Max Boudreau, Alex Tourigny et votre humble serviteur, nous y serons tous avec plaisir. Avec des émissions occasionnelles d’avant-match qu’on ne produisait pas l’an dernier. Des capsules éducatives préparées pour le RDS.ca et offertes aussi à la télé. Sans oublier le retour du balado « Du Centre-ville » avec Alex et Francis Jetté aux commandes.

 

Une chose est claire, l’intrigue générale entourant le circuit Silver sera à son niveau le plus élevé depuis au moins cinq ans. Sinon plus. Les Warriors de Golden State, amoindris par le départ de KD (Kevin Durant) et la blessure significative à Klay Thompson, ne sont plus les favoris incontestés et le fan de la parité qui sommeille en moi s’en réjouit ouvertement. Alors, question de brasser la sauce un peu pour cet aperçu, je vous propose des vignettes dans les douze villes les plus fascinantes à mes yeux en marge de la nouvelle cette saison. Aujourd’hui, allons-y avec les no 12 à 7. Vendredi, ce sera les numéros 6 à 1.

 

12) Nouvelle-Orléans
 

Zion. Zion. Zion. Voilà les trois mots qui résument entièrement ma pensée au sujet des Pelicans de La Nouvelle-Orléans. Ils n’accèderont pas nécessairement aux séries cette saison, mais chaque match de monsieur Williamson offert à la télé vaudra la peine d’être écouté. Le tout premier choix du plus récent repêchage amène avec lui autant d’excitation et de «hype» que n’importe quelle recrue depuis… LeBron James en 2003. Ceci ne veut pas dire que son palmarès de carrière atteindra un jour celui du King, mais ses aptitudes athlétiques, son talent brut et sa passion pour le ballon rond n’ont rien à envier à monsieur James. Si on se fie à ce que Zion a démontré pendant les matchs préparatoires seulement, on sera tous divertis à souhait cette saison :

 

De plus, les joueurs de soutien à ses côtés sauront le mettre en valeur. On parle de Lonzo Ball, Derrick Favors, J.J. Redick, Brandon Ingram, Josh Hart, le Canadien Nickeil Alexander-Walker, Jaxson Hayes et Jrue Holiday. Un club en émergence dans l’Ouest et un groupe qui sera excitant soir après soir. On vous présentera d’ailleurs un premier match de Zion et ses amis le lundi 28 octobre dès 19h30, sur RDS2, face aux Warriors.

 

11) Boston

 

Le passage de deux saisons de Kyrie Irving avec les Celtics de Boston aura été bref et toxique. Tout simplement. Il n’est jamais devenu le leader souhaité et n’aura pas réussi à inciter ses jeunes coéquipiers à le suivre dans l’aventure. C’est pour cette raison que Danny Ainge l’aura laissé quitter pour Brooklyn au cours de l’été. Heureusement pour le DG des Celtics, il aura réussi à se dénicher instantanément un meneur de jeu vedette pour lui succéder : Kemba Walker des Hornets de Charlotte. Walker n’est pas aussi explosif qu’Irving, sans être non plus un créateur offensif aussi unique. Mais il compensera par son compas dans l’œil de l’extérieur et son leadership plus serein et tranquille. Déjà, ses nouveaux coéquipiers le louangent comme ils ne l’ont jamais fait avec Kyrie.

 

Il faudra toute fois être patient et réaliste quant aux attentes à Boston cette saison. Car la perte d’Irving aura été comblée, mais pas celle d’Al Horford. Le centre émérite faisait un peu de tout offensivement et défensivement, et son apport aura toujours été sous-estimé. Je surveillerai donc la chimie collective du groupe, le retour graduel en santé de Gordon Hayward, et le développement en dents de scie de Jaylen Brown et Jayson Tatum.

 

10) Portland

 

Les Blazers ont fait un pas important vers l’avant la saison dernière en accédant à la finale de l’Ouest pour la première fois en 19 ans. Dame Lillard a connu une saison volcanique et les acteurs de soutien ont également été à la hauteur. Pourront-ils aller encore plus loin cette année? Les chances sont faibles, car l’Association de l'Ouest demeure plus massive que jamais. Mais les Blazers seront-ils dans le portrait à nouveau? Assurément. Lillard est toujours appuyé par un Robin de premier plan autour du périmètre, un certain C.J. McCollum. Zach Collins, Hassan Whiteside et (éventuellement) Jusuf Nurkic formeront un trio immuable dans la clé. Et plusieurs observateurs croient que l’ailier Anfernee Simons pourrait émerger comme troisième pilier offensif. Un club fiable et bien dirigé.

 

9) Denver

 

Ce sont justement les Nuggets de Denver qui auraient pu conclure la saison précédente avec l’étiquette du club «ayant fait un pas important vers l’avant» s’ils étaient venus à bout des Blazers lors du septième match de 2e tour disputé au Colorado. Hélas non. Mais leur potentiel demeure impossible à négliger. L’unique Nikola Jokic se battra pour le titre de joueur le plus utile du circuit en tant que meilleur créateur comme joueur de centre depuis des lunes. Le Canadien Jamal Murray a beau ne pas faire l’unanimité comme deuxième source offensive de qualité, les supposés «experts» ont tendance à oublier qu’il n’est encore âgé que de 22 ans seulement. Et j’aime beaucoup leur personnel de soutien. Qu’il s’agisse de Paul Millsap, Gary Harris, Torrey Craig, Juan Hernangomez, Will Barton ou Mason Plumlee. De plus, deux nouveaux joueurs pourraient aider les Nuggets à accéder à un plateau supérieur cette saison. Le polyvalent Jerami Grant, acquis du Thunder cet été, et le tout jeune Michael Porter Jr, repêché au premier tour en 2018. Son talent brut est indéniable, mais il devra prouver que ses ennuis au dos sont chose du passé.

 

8) Dallas

 

C’est officiellement l’année des duos de feu dans la NBA. On les retrouve un peu partout dans le circuit. Parmi toutes les nouvelles paires à surveiller, celle qui me fascine le plus est sans contredit à Dallas. Luka Doncic aura été aussi bon qu’escompté l’an dernier comme recrue, et encore bien plus! Il est devenu le nouveau prototype du meneur de jeu moderne nord-américain.

 

Mais pauvre lui, le personnel l’entourant n’était tout simplement pas à la hauteur. Il est donc grand temps que son nouveau meilleur ami, Kristaps Porzingis, fasse ses débuts dans l’uniforme des Mavs. Le géant letton n’a pas joué un match depuis février 2018, mais tout ce qu’on entend en provenance du Texas est extrêmement positif à son sujet. J’ai donc vraiment hâte de constater le nouveau plafond de ce club.

 

7) Utah

 

Le Jazz représente actuellement l’équipe coqueluche de la ligue à l’aube de la nouvelle saison. Le choix «sexy» pour aller loin dans l’Ouest en d’autres mots. Je suis généralement d’accord avec ce constat, même si je me garde une petite gêne temporaire. L’excitation est palpable dans le royaume mormon en raison de deux acquisitions majeures au cours de l’été. Le vénérable meneur de jeu Mike Conley s’est d’abord amené de Memphis par voie de transaction. Son rendement sera sans doute plus stable que celui de son prédécesseur, Ricky Rubio. Puis le Jazz a convaincu le croate Bojan Bogdanovic de poursuivre sa carrière à Salt Lake City. L’ancien des Pacers de l’Indiana est un marqueur sous-estimé qui sera instantanément très utile. De plus, les experts salivent à l’idée de voir Donovan Mitchell passer à un autre niveau d’excellence dès cette saison.

 

Ma crainte : un manque de muscle et de productivité près de l’anneau en soutien au Français Rudy Gobert. Derrick Favors a quitté et n’a pas vraiment été remplacé. La marge de manœuvre à l’intérieur sera mince, mais le noyau est plus excitant que jamais.

 

Vendredi, je vous parle des Warriors, Rockets, 76ers, Bucks, Lakers et des… Raptors.