Bon bien, OK, je m'étais trompé. Mais juste à moitié. Omar Sheika a dépassé les 9 rounds que je lui avais prédits. Mais j'avais vu juste quant à ses coupures. Dès le premier round, l'arcade de l'œil droit était déjà taillé. Fallait pas être un devin pour savoir que Markus Beyer gagnerait ce combat haut la main. D'ailleurs, loin de moi l'idée de me péter les bretelles, mais dans ma tête, Omar Sheika était juste un peu meilleur qu'un pied de céleri.

A bien y penser, la bataille n'était peut-être pas une valse. Après tout, il ne faudrait pas insulter la musique. Mais admettez que même ceux souffrant de défaillance cardiaque auraient pu assister au combat.
Beyer a trois défauts flagrants. Il a un faible menton, ne cogne pas tellement solidement, et il est souvent ennuyant à voir boxer. Mais là s'arrêtent ses faiblesses…

C'est un contre-attaquant, rien d'autre. Si vous ne l'attaquez pas. Il n'y aura pas de combat. C'est un peu comme "cruiser" une fille qui ne veut rien savoir. Défensivement, Beyer est un as dans l'art d'esquiver les coups. Son
menton est toujours bien protégé, ses mains sont tenues bien hautes et il ne tourne jamais tellement longtemps du même bord face à son rival.

Il a une phobie des cables et ne s'appuie jamais sur eux, à moins d'être ébranlé. C‘est comme si dans sa tête, le ring était entouré d'une cloture en fil barbelé électrifié.

Et son atout principal… Sa riposte, surtout celle en combinaison au corps suivi d'un crochet du gauche à la tête. C'est sec, c'est vif et c'est précis. Mais, sans trop de force.

Si seulement je pouvais connaître la formule du carburant qui alimente l'énergie de Beyer et le transposer dans le moteur d'une voiture, je serais archi millionnaire.

Beyer ne dépense jamais d'énergie pour rien. Contre Sheika, il n'a même pas eu à se mettre en deuxième vitesse. Contre Danny Green, lors de la revanche, ce fut différent. Green est reconnu pour sa force de frappe. D'ailleurs, on l'a constaté dans le 12e round du combat lorsque le champion, ébranlé, a rebondi sur les câbles, à moitié sonné. Malheureusement, il ne
restait plus assez de temps et Green n'a pas pu le finir.

Qu'il gagne par décision ou autrement ne dérange guère le champion. Faire 12 rounds pour lui c'est un jeu d'enfant. Sa fiche le prouve hors de tout doute. Une victoire, c'est une victoire. Un peu comme un but dans un filet désert au hockey. A la fin de la saison, on ne se souvient pas de quelle façon le point a été marqué.

Qui sera son prochain adversaire? Votre choix est aussi bon que le mien. Eric Lucas, le gagnant du combat Grant-Sanavia, Scott Pemberton. C'est Beyer et Beyer seul qui décidera.

J'aimerais vous dire que son prochain adversaire sera notre Eric National, mais je n'en suis pas sûr. Tout ce que je sais, c'est que si Lucas avait été son rival samedi soir dernier, le combat ne se serait pas déroulé de la même façon et Luky Luke aurait gagné.
A moins que les juges, bien vous savez...

LE SON DE CLOCHE

Maintenant que Omar Sheika a été battu, j'espère qu'on ne retrouvera plus son nom parmi les aspirants logiques de la WBC et de l'IBF. Il est usé à la corde celui là. Pour ne pas dire fini.

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J'ai vu à TSN samedi soir, un géant de sept pieds du nom de Julius Long perdre par décision contre Terry Smith, à Little Rock en Arkansas. J'ai rarement vu deux gros hommes se tapocher aussi viollemment pendant 30 minutes sans jamais se faire assommer.

Xxx

On dit que Danny Green soigne actuellement deux fractures au dos qui l'empêchent de se battre contre Scott Pemberton. Green veut graduer chez les mi-lourds et affronter éventuellement Julio Gonzalez ou bien encore Clinton Wood. Et dans sa tête, il anticipe toujours un affrontement avec Tony Mundine. Un tel duel pourrait éventuellement éclipser la foule de
37,000 personnes qui avaient assisté au combat entre Azumah Nelson et Jeff Fenech, à Melbourne, le 1er mars 1992.

Xxx

Après une absence du ring de 30 mois, le Cincinnati Kid, Tim Austin, a repris le chemin de la victoire en battant Reynaldo Hurtado, de Miami, samedi dernier. Le 15 février 2003, Austin avait perdu son Titre IBF des légers par TKO en 8 assauts contre Rafael Marquez. Il avait alors décidé d'abandonner la boxe.

Oh, J'allais oublier, Austin faisait aussi face à une accusation de viol sur une jeune fille de 16 ans. Il vient d'être acquitté et est maintenant pur comme un bébé naissant.
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Vite, quel a été jusqu'ici le combat de l'année, en 2005… Selon Fightnews, et ils ont entièrement raison, c'est celui où Diego Corales s'est relevé deux fois du tapis pour finalement avoir raison de Jose Luis Castillo.

Par contre, le pire combat de l'année a été celui où Mike Tyson et Kevin McBride ont valsé pendant cinq rounds. Le pire, c'est que Tyson a perdu contre ce pied de céleri. C'est dire que Iron Mike est rendu au bout du rouleau non