Un bon jour arrive à Montréal un tout jeune homme de 17 ans. Il est beau, il est musclé, il n'a peur de personne, il est arrogant et il veut boxer.

Qui ne se souvient pas de cet ouragan du nom de Eddie Melo, une jeune merveille qui fit son apparition à Montréal en 1978.

Il a gagné ses quatre premiers combats par K.-O. dès le premier engagement, d'où son nom (L'Ouragan).

À son onzième combat professionnel, alors qu'il n'avait que 17 ans, la ville de Montréal lui refusa de se battre sur son territoire. Les promoteurs ne firent ni un ni deux et organisèrent un gala à l'Auditoriun de Verdun qui n'était pas sous la juridiction de la Commission athlétique de Montréal.

À son onzième combat chez les pros, Melo fut opposé au champion canadien Fernand Marcotte, un des meilleurs au pays.

Melo se vit offrir la décision partagée dans ce combat de dix assauts, ce qui n'a pas plu au clan Marcotte. Ne faisant ni un ni deux, le père Marcotte laissa partir un violent coup de poing à la figure d'un des juges, Marcel Lavigne, et ce dernier en fut quitte pour une visite à l'hôpital avec quelques dents en moins.

Melo a ensuite livré cinq autres combats avant d'affronter Marcotte à nouveau. Cette fois, il fut battu et là ont commencé ses déboires.

Il a livré son dernier combat le 23 mai 1986 à Lisbon, au Portugal, puis s'est établi à Toronto où il fut reconnu comme un dur de la rue, surtout comme collecteur de mauvaises dettes.

Le 6 avril 2001, alors qu'il sortait d'un bar de Mississauga, en banlieue de Toronto, lui et un autre boxeur du nom de Joao Pavao ont été abattus par un assassin qui s'est sauvé en voiture.

Coïncidence? Ce même Eddie Melo avait vu son contrat acheté par le promoteur Alfred Veronneau et son associé Jean Guy Angelino vers la fin de sa carrière.

On se souviendra que Verronneau a perdu la vie dans un accident d'avion en compagnie de trois de ses associés à bord d'un avion qui tentait d'atterrir à l'aéroport de Loretteville.

Une bonne cachette

L'année 2006 n'aura pas été chanceuse pour un ex-champion mondial des poids lourds. Son nom, Trevor Berbick couronné monarque des lourds, titre qu'il coiffa entre mars et novembre 1986.

Berbick était tout un spécimen. Né en Jamaïque, c'est là qu'il a rendu son dernier soupir le 28 octobre 2006, mais non pas sans avoir parcouru beaucoup de chemin en sol américain.

Pourquoi associer son nom à la boxe de chez nous? C'est qu'il a déjà été champion canadien. Disons que c'est un Jamaicain qui s'est établi aux États-Unis, où il a commis des crimes, servi 15 mois de prison puis s'est sauvé au Canada.

En 1991, il avait été reconnu coupable d'avoir agressé physiquement son ancienne gérante d'affaires. Il a par la suite été déclaré coupable d'avoir violé une adolescente de 16 ans en Floride, ainsi que de fraude.

Après avoir purgé ses 15 mois de prison, les États-Unis lui ont servi un ordre de déportation vers son pays natal et c'est à ce moment qu'il s'est enfui au Canada où il a livré ses derniers combats avant de finalement retourner en Floride.

Il fut mis aux arrêts à nouveau et déporté en Jamaïque en 2002.

Berbick était tout de même un assez bon boxeur, en tout cas assez bon pour avoir vaincu Muhammed Ali lors de son dernier combat. Puis il a battu Pinklon Thomas pour finalement coiffer le titre de champion mondial WBC des lourds.

Huit mois plus tard, il perdait son titre aux mains de Mike Tyson, suite à un K.-O. au deuxième engagement.

C'est un neveu de Berbick, Harold Berbick, âgé de 20 ans, et un complice de 18 ans qui ont tué l'ex-champion de boxe dans un stationnement d'église de Port Antonio, en Jamaïque.

L'enquête a conclu qu'il avait été tué avec un objet contondant et à la suite de plusieurs coups à la tête.

Dans un sauna

En juillet dernier, un ex-boxeur canadien du nom de Mark Leduc est décédé des suites de défaillance cardiaque dans un salon de sauna dans un hôtel de Toronto. Il a tout simplement perdu conscience dans le sauna, où il a été retrouvé sa vie.

Leduc avait été la surprise de l'équipe de boxe du Canada aux Jeux olympiques de 1992.

Il avait mérité une médaille d'argent, se payant même le luxe d'une victoire en demi-finale contre le Roumain Leonard Dorin.

Finalement, il avait été battu en finale pour la médaille d'or par le Cubain Hector Vinent.

En 1992, Leduc a fait le saut chez les professionnels et il a livré cinq combats, sortant victorieux à quatre occasions.

Il a livré son dernier combat le 9 décembre 1993 contre Michel Galarneau, qui lui a fait subir sa première défaite chez les professionnels dans un match pour le titre canadien vacant des super-légers.

C'est à ce moment qu'il a décidé d'abandonner la boxe pour se lancer dans la construction de sets de spectacles.

Mon prochain texte portera sur la famille Hilton.

Bonne boxe

Je vous invite à consulter mon blogue.

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