Malgré le nombre de boxeurs de qualité qu'il encadre, le Groupe Yvon Michel a connu de grandes difficultés en 2012. Cet été, les blessures de Jean Pascal et Adonis Stevenson ont provoqué des annulations de combats et des pertes importantes de revenus.

« Ça nous a fait mal, on est une jeune compagnie même si nous existons depuis 8 ans, admet Bernard Barré, vice-président des opérations chez GYM. La boxe, c'est fragile. Nous avons beaucoup d'investissements, et lorsqu'un gala est annulé, il y a des coûts et ça fait mal au portefeuille de la compagnie. »

Mais GYM n'a pas été mis hors de combat. Les trois actionnaires du groupe n'ont pas envisagé la fermeture de l'entreprise.

« On n'a pas été en danger. On a eu des remises en question, on a eu des réunions de réorganisation de la compagnie, mais on ne peut s'imaginer que nous ne serons plus dans la boxe », précise M. Barré.

L'année a aussi été difficile pour les boxeurs. L'annulation de combats de Jean Pascal aura eu des conséquences immédiates sur le développent de la carrière du jeune espoir Kevin Bizier.

« Je pensais avoir de gros combats, mais Jean ne se battait pas. Donc, c'était annulé à la dernière minute. Ça m'a tué un petit peu. Je n'aimais plus la boxe. J'aimais m'entraîner, mais on s'entraîne pour boxer. »

Il n'y a pas que le Groupe Yvon Michel qui a connu des difficultés en 2012. Il y a aussi Interbox, avec la défaite de Lucian Bute et les problèmes de santé de Pier-Olivier Côté. L'année 2012 aura donc été catastrophique pour l'ensemble de la boxe québécoise. L'année 2013 ne peut être que meilleure.
D'après un reportage de Jean-Luc Legendre