MONTREAL (PC) - Opéré au genou gauche mercredi dernier, le défenseur Francis Bouillon ne pourra commencer la saison en même temps que ses coéquipiers du Canadien, le 6 octobre. Mais il est résolu à travailler fort pour effectuer un retour au jeu le plus vite possible.

"C'est certain que ça va prendre une longue période de rééducation, a avoué Bouillon, lundi après-midi, lors d'un point de presse dans le vestiaire de l'équipe au Centre Bell. Ca va être bénéfique de prendre mon temps et de m'assurer que mon genou est guéri à 100 pour cent."

Le défenseur de 30 ans se déplace encore à l'aide de deux cannes et les médecins lui ont dit qu'il aura besoin d'une période de rééducation de 12 semaines.

L'intervention chirurgicale mineure, pratiquée à Denver, avait pour but d'enlever des tissus cicatriciels dans son genou, un malaise qui lui causait de plus en plus de problèmes.

"Ca faisait quatre ou cinq ans que je jouais en dépit de la douleur. Je contrôlais la douleur en prenant des anti-inflammatoires lors des matchs."

Selon le médecin qui l'a opéré, il y a 90 pour cent de probabilités que la douleur ne revienne pas et Bouillon se dit confiant que le problème soit réglé pour de bon.

Bouillon, qui a paraphé une nouvelle entente de trois ans avec le Canadien au début juillet, avoue qu'il aurait préféré éviter l'opération mais qu'il n'avait plus le choix.

"C'est vrai que ça arrive à un mauvais moment. J'aurais préféré faire ça au début de l'été. Mais à mon retour au jeu, mon genou va être en santé. Ca fait longtemps que je n'ai pas joué au hockey sans ressentir la douleur."

Préoccupé par l'état du genou de Bouillon, le Canadien lui a demandé de passer un examen d'imagerie magnétique à la fin de la saison et l'a même envoyé consulter le médecin qui l'a opéré en juin.

"Dans un premier temps, on a décidé d'y aller avec des séances intensives de physiothérapie dans l'espoir de chasser la douleur, a poursuivi Bouillon. Malheureusement, la douleur a persisté. Quand j'ai essayé de patiner au mois de juillet, je n'étais plus capable de supporter la douleur. Finalement, j'ai dû me résoudre à me faire opérer."

Séance de physio

Au cours des prochaines semaines, Bouillon se soumettra donc de nouveau à des séances de physiothérapie, question de retrouver la force dans sa jambe et de la mobilité.

"Mais il faut y aller mollo pour éviter la réapparition des tissus cicatriciels", a prévenu Bouillon.

Au moins, il n'a plus à se préoccuper de son avenir avec l'équipe, lui qui a paraphé cet été le meilleur contrat de sa carrière, qui lui vaudra 5,63 millions $ au cours des trois prochaines années, soit en moyenne 1,875 million $ par saison.

Il aurait pu devenir joueur autonome sans compensation et tester sa valeur sur le marché de la nouvelle LNH. Mais il a privilégié la sécurité.

"C'était important pour moi de rester à Montréal, a-t-il rappelé. C'est une décision que j'ai prise en famille et un choix du coeur. J'aurais été déçu de devoir partir ailleurs."

Bouillon a complété la saison 2005-2006, sa sixième dans la LNH, avec un total de trois buts, 19 aides et 22 points en 67 matchs, avec 34 minutes de punition. Il a établi des sommets personnels pour les mentions d'aide (19) et les points (22).

Il a été embauché par le Canadien comme joueur autonome, le 18 août 1998. Il a été soumis au ballottage en 2002, étant réclamé le 4 octobre par les Predators de Nashville. Il est revenu à Montréal dès le 25 octobre 2002, là aussi par le biais du ballottage de la LNH.