MONTREAL (PC) - Cristobal Huet n'a pas besoin qu'on lui fasse de dessin: il sait qu'il connaît un début de saison ardu. Mais le gardien français du Canadien estime être en voie de redresser la situation bientôt.

"La confiance va revenir", a-t-il assuré, mardi, au lendemain d'une autre performance inégale de sa part face aux Sabres de Buffalo. "J'essaie de ne pas forcer la note ou de me poser trop de questions. Ça ne m'aiderait pas de toute façon", a ajouté Huet, imperturbable dans les meilleurs moments comme dans les moins bons.

Détenteur du meilleur taux d'efficacité tirs-arrêts de la LNH en 2004-05 (92,9 pour cent), qui lui a valu de mettre la main sur le trophée Roger Crozier, Huet n'est pas l'ombre de lui-même (moyenne de 3,15 et taux de 88,7).

Il n'est pas sans savoir que son rendement en dents de scie commence à susciter des interrogations chez plusieurs partisans de l'équipe, qui l'ont élevé au rang de supervedette la saison dernière.

"Ça m'est égal ce que les gens disent ou ne disent pas, a-t-il répondu, quand on lui a fait remarquer la chose. Moi, je dois rendre des comptes à mes coéquipiers, mes entraîneurs et à moi-même. J'ai des attentes envers l'équipe et moi-même. Et je suis le premier juge de mes performances."

Cela dit, il a dit apprécier la tolérance des partisans à son endroit ainsi qu'à l'endroit de l'équipe. On ne lui est pas tombé dessus, lundi, à la suite du mauvais but qu'il a accordé aux Sabres en première période.

"J'ai hâte de connaître un bon match du début jusqu'à la fin, a-t-il affirmé. Lundi, j'ai commis une erreur coûteuse. J'ai fait une mauvaise lecture du tir (de Jiri Novotny). On ne doit pas chercher d'explications, il n'y en a pas. Pour le reste, j'estime avoir bien fait. Peut-être aurais-je pu empêcher le deuxième but mais, globalement, je m'en suis pas tiré trop mal."

Huet, qui a amorcé sa première saison comme gardien titulaire d'une équipe de la LNH, a mentionné se sentir bien à l'entraînement. Il lui reste à "enchaîner les bons matchs" afin de retrouver la dose de confiance qui lui manque.

"Il est vrai que j'étais très confiant en fin de saison dernière. Tout semblait facile, a-t-il dit. C'est plus difficile cette année. C'est une question de temps, ça viendra. Quand? Je ne peux pas répondre parce que je n'ai pas fait d'études philosophiques au sujet des gardiens de but.

"Je n'ai pas nécessairement besoin de voler un match pour l'équipe, a-t-il repris. Je veux uniquement coller 60 bonnes minutes de jeu." L'athlète grenoblois prône la patience, et c'est justement un trait de sa personnalité d'en avoir énormément.

"On va voir jusqu'où maintenant", a-t-il lancé en terminant, en retrouvant le sourire.