BUFFALO (PC) - L'esprit d'équipe n'a jamais été aussi solide chez le Canadien. C'est ce qui explique en partie les succès du Canadien durant le premier quart de la saison. Combien d'amateurs, en effet, auraient prédit au Tricolore une récolte de 27 points à ses 20 premiers matchs?

«On peut poursuivre sur cette lancée, fait valoir Steve Bégin. Les joueurs s'amusent et s'entendent tous très bien. Même nos femmes s'entendent bien entre elles.»

Selon Bégin, il n'y a rien qui puisse venir de l'extérieur pour déconcentrer l'équipe. Sans nommer personne, les départs de Pierre Dagenais, José Théodore, Richard Zednik, Jan Bulis et Mike Ribeiro ont eu pour effet d'améliorer l'atmosphère dans l'équipe.

«Il n'y a plus de cliques, ajoute le fougueux attaquant. Au restaurant, tout le monde se mêle. Comme une famille. C'est une chose qui s'améliore à chaque année depuis que je suis ici. Avant, il y avait des cliques, les gars se mélangeaient moins. Une équipe ne peut pas avoir du succès sur la glace s'il y a de la chicane dans la chambre.

«Il n'y a pas de controverses non plus. On ne sent plus aucune tension dans l'équipe. Les gars ont vraiment du fun ensemble.»

Un changement

Guy Carbonneau a aussi noté un changement d'atmosphère.

«Il y a un bel esprit d'équipe comme un esprit de famille, dit-il. C'est une chose que je n'avais pas ressenti lors de mon premier retour il y a cinq ou six ans. L'an dernier, c'était déjà beaucoup mieux.

«C'est une chose à laquelle on a accordé beaucoup d'importance cet été et durant le camp d'entraînement. J'ai toujours dit qu'une équipe de hockey, c'est comme une famille. En fait, on passe plus de temps ensemble qu'avec notre vraie famille.

«Je ne m'attends à ce que tous les joueurs s'aiment et s'accordent parfaitement. Mais on s'attend à ce que tout le monde se respecte et accepte de travailler ensemble. On ne veut pas non plus de mécontents qui ne veulent plus jouer à Montréal. On passe généralement trop de temps à s'occuper de ces joueurs-là.

«Jusqu'ici, il y a pas eu d'incident majeur, note Carbo. Juste le cas de Sergei Samsonov qu'on a tous pris avec un grain de sel. Les joueurs peuvent donc se concentrer sur leur préparation de match.»

Le travail

Le bon esprit d'équipe n'explique tout. D'après Carbonneau, il y a d'autres raisons.

«Notre dossier (12-5-3) n'a pas été obtenu par chance mais par le travail, dit-il. On a aussi pu compter sur deux très bons gardiens et de bonnes performances individuelles comme celles de (Saku) Koivu et (Sheldon) Souray. On a aussi été en mesure de remplacer les blessés (Mathieu Dandenault et Francis Bouillon). On réussit même à gagner sans Chris Higgins.»