(RDS.ca et PC) - Dans un match qui n'était sans doute pas comme les autres, c'est le joueur que les partisans attendaient le moins qui s'est le plus distingué et qui a semblé le plus inspiré.

Sergei Samsonov a littéralement volé sur la patinoire tout au long de la rencontre, marquant notamment son premier but depuis le 28 octobre, et le Canadien a vaincu les Bruins de Boston 4-3, mardi au Centre Bell.

Samsonov a terminé la rencontre avec une récolte de deux buts, dont celui qui donnait les devants 3-2 au CH à mi-chemin au troisième engagement, pour mettre fin à une séquence de 19 matchs sans trouver le fond du filet.

"C'est toujours un bon sentiment de contribuer à l'attaque dans un gain de son équipe, surtout contre son ancienne équipe", a souligné Samsonov.

"Vous devez tenter de simplifier les choses quand ça va mal, a-t-il ajouté. Ce soir, j'avais de l'espace pour décocher de bons lancers."

Il en a dirigé sept qui ont touché le but et l'entraîneur Guy Carbonneau n'a pas hésité à qualifier la performance du Russe de meilleure cette saison.

"Et de loin, a-t-il dit. Sergei s'est impliqué dans tous les aspects."

Andrei Markov et Guillaume Latendresse ont inscrit les autres buts du Tricolore, qui a enregistré une neuvième victoire à domicile cette saison. Maxim Lapierre a obtenu son premier point dans la LNH en amassant une mention d'assistance sur le filet de Latendresse.

Marc Savard, avec deux buts en avantage numérique au deuxième tiers, et Jason York ont assuré la réplique des Bruins, qui ont subi un deuxième revers consécutif. Savard a ajouté une aide sur le filet de York, qui a été réussi alors que Hannu Toivonen avait cédé sa place à un sixième attaquant.

Toivonen a d'ailleurs connu une soirée de travail fort occupée, faisant face à un barrage de 40 lancers.

David Aebischer a récolté sa sixième victoire de la campagne en effectuant 31 arrêts. Il s'est notamment illustré lors d'une pénalité de quatre minutes imposée à Alexander Perezhogin au milieu du premier vingt.

Un départ canon

Les deux équipes devant composer avec des tragédies qui affligent un de leurs membres, les Glorieux ont profité de l'appui inconditionnel des 21 273 spectateurs présents pour contrôler la partie du début à la fin.

Markov a d'abord donné l'avance 1-0 au Canadien alors que York était au cachot. L'arrière russe a saisi avec brio une remise imprécise de son compatriote Alex Kovalev pour loger le disque dans la partie supérieure du filet de Toivonen, qui était couché à plat ventre sur la surface glacée.

Les Bostonnais ont toutefois crée l'égalité peu de temps après le début de la deuxième période. Alors que Alexander Perezhogin était encore une fois retenu au banc des pénalité. Savard a accepté une passe savante de Patrice Bergeron pour déjouer Aebischer d'un tir vif.

Le CH a cependant repris les devants par l'entremise de Samsonov, qui a fait toute la démonstration de sa rapidité pendant que les deux équipes évoluaient à quatre contre quatre.

Le numéro 15 a pris possession de la rondelle à la ligne bleue en territoire adverse avant de tricoter et d'endormir tous les joueurs présents sur la patinoire.

Ne manquait qu'un sac de maïs soufflé à Janne Niinimaa, Tomas Plekanec et Mathieu Dandenault, qui étaient assis aux premières loges pour assister au but de leur coéquipier.

Le Canadien a toutefois été ramené rapidement à la réalité, 32 secondes plus tard pour être précis, lorsque Savard a ajouté son deuxième filet de la rencontre.

Samsonov s'est cependant assuré de faire de nouveau plaisir aux partisans du Canadien en inscrivant lui aussi son deuxième but du match à mi-chemin au troisième engagement.

Quelques minutes plus tard, Latendresse a marqué sans le savoir le but qui serait celui de la victoire. À l'aide d'un lancer effectué sans avertissement, le Québécois a semé l'hystérie dans le Centre Bell.

York a donné par la suite des sueurs froides à ces mêmes partisans en réduisant de moitié l'avance des locaux avec un but réussi avec 51 secondes à faire à la troisième période.

Les Montréalais ont cependant tenu le coup et offert, comme ils se l'étaient promis, la victoire à leur directeur général Bob Gainey.