MONTREAL - Le rappel de l'attaquant Maxim Lapierre et du défenseur Ryan O'Byrne sonne la fin de la récréation chez le Canadien. Les deux jeunes joueurs seront de la formation face aux Bruins de Boston, jeudi soir, au TD Banknorth Garden. Et d'autres changements sont à prévoir si le Tricolore poursuit la glissade entreprise il y a près d'un mois déjà. Le Tricolore présente un dossier de 4-7-1 à ses 12 derniers matchs.

"On veut que Lapierre et O'Byrne apportent de l'énergie, de la vie à l'équipe, a déclaré Guy Carbonneau avant de prendre la direction de Boston. En ce moment, il nous en manque.

"Ces deux joueurs jouent avec passion. Ils peuvent apporter une étincelle."

Un message

Mais pour Carbonneau, ces rappels signifient bien plus encore.

"C'est un message aux joueurs, c'est sérieux. La rigolade est finie", a-t-il ajouté sur un ton qui n'avait rien de rigolo justement.

Carbo a confirmé que la défaite contre les Red Wings est la goutte qui a fait déborder le vase.

"Il n'y aurait pas eu de rappel si on avait gagné contre Nashville ou Detroit. On s'est tourné vers Hamilton à cause des défaites. On a besoin d'aide", a-t-il fini par admettre.

O'Byrne-Hamrlik

À l'entraînement, Lapierre portait un chandail de couleur bleu poudre tout comme Steve Bégin, Tom Kostopoulos et Michael Ryder. Un de ces trois joueurs va regarder le match des tribunes. Quant à O'Byrne, il formait un duo avec Roman Hamrlik.

"On se connaît pour avoir joué ensemble lors de matchs préparatoires. Hamrlik est un joueur qui fait toujours le bon jeu", fait valoir O'Byrne, qui présentait un dossier de 2-6-8 en 18 matchs ainsi qu'un différentiel de plus-4 au moment de son rappel.

Carbonneau a affirmé que le rappel d'O'Byrne n'a rien à voir avec le dernier match contre les Bruins au cours duquel les arbitres ont imposé un total de 107 minutes de pénalités. O'Byrne, un gaillard de six pieds cinq pouces et 228 livres, se dit quand même prêt à jeter les gants.

"Je ne recherche pas la bagarre, dit-il. Mais je peux intervenir si la situation le commande. La robustesse demeure un aspect important de mon jeu."

Comme O'Byrne, Lapierre est très heureux de se retrouver à Montréal après un camp d'entraînement certes décevant.

"J'ai toujours gardé une bonne attitude à l'extérieur de la patinoire. Je suppose que les dirigeants n'étaient pas satisfait de mon jeu sur la glace", a-t-il avancé pour expliquer son renvoi dans les ligues mineures.

"Je n'ai jamais eu une route facile, a-t-il poursuivi. Peut-être que j'étais sur un nuage et que l'équipe a voulu me ramener sur terre."

Dans le vestiaire, le jeune attaquant de 22 ans ne cachait pas sa joie.

"C'est bon d'être de retour, a-t-il lancé. Ce rappel est un beau défi pour l'équipe et pour moi. A Hamilton, on vit à peu près la même situation qu'à Montréal. Il faut remonter la pente."

Lapierre a eu un excellent départ chez les Bulldogs, enregistrant six points à ses deux premiers matchs après avoir été muté à l'aile gauche. En 19 matchs, il a récolté 14 points dont sept buts.

"Je suis retourné au centre en raison des besoins de l'équipe", a-t-il expliqué.

Et maintenant?

"Dans la Ligue nationale, on exige la perfection, dit-il. Je vais essayer de jouer comme l'an dernier mais en étant plus fort dans ma zone."