MONTREAL - Guy Carbonneau a attribué la défaite de jeudi à un manque de concentration.

"L'effort y était, mais pas la concentration", a argué l'entraîneur du Canadien.

Carbonneau a souligné que les joueurs doivent apprendre à composer avec la situation particulière que d'être hockeyeur professionnel à Montréal.

"On doit apprendre à mieux gérer nos émotions, à revenir rapidement sur terre à la suite d'une victoire émotive comme celle qu'on a obtenue mardi.

"On le sait, c'est comme ça à Montréal. Les amateurs sont enthousiastes. L'équipe gagne trois matchs et on planifie le défilé de la coupe Stanley. Elle en perd trois de suite, et ça grogne de mécontentement.

"Je sais comment c'est. J'essaie de le faire comprendre aux joueurs. S'il y en a qui doivent jouer pendant 15 saisons ici, c'est préférable qu'ils s'habituent.

"Quand on gagne, on doit être content pendant quelques heures et vite tourner la page. La même chose après une défaite. On est mécontent pendant quelques heures et on se retrousse les manches. Quand on se présente à l'aréna pour le match suivant, tout doit être oublié. Les gars vont finir par apprendre."

Jeudi, le Tricolore avait encore en tête la remontée de cinq buts qu'il a orchestrée contre les Rangers de New York, deux jours plus tôt.

"On était à plat en début de match, a souligné le défenseur Roman Hamrlik. On est parvenu à prendre les devants 4-3, mais quelques erreurs et de mauvaises pénalités nous ont fait mal. On doit mieux jouer défensivement."

Koivu a fait remarquer que les possibilités qu'une équipe puisse combler des retards à tous les matchs sont minces.

"Ça arrive quelques fois, comme on l'a fait mardi, mais on ne peut pas penser réussir à chaque fois.

"On ne peut pas prendre les choses à la légère et concéder cinq buts par match. On doit revenir dans le moment présent. On a le potentiel pour marquer des buts. On doit se soucier davantage de notre jeu en défense. C'est la clé de nos succès cette saison."

Carbonneau n'a pas apprécié qu'on facilite trop la tâche aux Penguins.

"Qu'on permette des buts, c'est une chose quand l'équipe adverse doit travailler. Mais dans les deux derniers matchs, on a donné trop de buts faciles. On commet plusieurs revirements en zone offensive."

Maxim Lapierre a expliqué qu'il a laissé tomber les gants devant Maxime Talbot afin de fouetter ses coéquipiers, au moment où les Penguins menaient 2-0.

"Ça faisait longtemps qu'on s'invitait. On était dû pour croiser le fer. J'ai jugé que c'était le bon moment."

L'animosité entre les deux hommes s'est intensifiée depuis la saison dernière.

"J'ai écopé un 10 minutes d'inconduite parce que j'ai persisté un peu trop une fois qu'on était sur la glace."