BOSTON - Le printemps se pointe officiellement vendredi, mais chez le Canadien on ne veut surtout pas réveiller l'ours qui dort.

Le Tricolore a le numéro des Bruins de Boston, c'est le moins qu'on puisse avancer, ayant remporté les neuf dernier duels entre les grands rivaux, incluant les six cette saison.

Depuis le lock-out en 2005-06, le CH a remporté 18 des 22 confrontations.

Cette saison, il a signé plusieurs gains à sens unique 6-1, 7-4, 5-2 et 8-2. Il a aussi gagné des matchs plus serrés, 2-1 et 4-2.

Une domination qu'on a peine à expliquer. Et un phénomène qu'on sait qu'il ne durera pas éternellement. Pas surprenant qu'on craigne le retour de l'ascenseur, avant les deux derniers affrontements de la saison, jeudi et samedi.

"On est à l'aise face aux Bruins, je ne sais pas pour quelles raisons", a affirmé Carbonneau, mercredi, avant le départ de l'équipe vers Boston.

"Cette saison, on a pu imposer notre rythme et on a été capable de marquer aux dépens de Tim Thomas", a-t-il ajouté.

Carbonneau sait que des séquences semblables prennent fin, tôt ou tard. Il a fait remarquer que les Blues de St.Louis avaient perdu leurs 10 derniers matchs à l'extérieur, avant de l'emporter au Centre Bell, mardi.

"A un moment donné, la chance va tourner. On espère que ce ne sera pas jeudi."

Les joueurs interrogés ont minimisé l'importance des succès qu'ils connaissent face aux Bruins.

"C'est bien beau, mais ça ne nous aidera pas à obtenir les deux points à l'enjeu jeudi", a tranché le défenseur Mike Komisarek.

"Les Bruins ont de l'orgueil. Ils vont essayer de nous empêcher de balayer les honneurs de la série de huit matchs."

Komisarek a mentionné que les duels entre les équipes sont toujours fort intenses.

"Les Bruins ne ménagent jamais les efforts, ils vendent chèrement leur peau, a-t-il avancé. Ils jouent souvent la carte de l'intimidation."

On a rapporté à Komisarek que les joueurs des Bruins estiment qu'Andrei Markov et lui forment le duo de défenseurs le plus coriace de la LNH.

"On va essayer de leur compliquer davantage la tâche en préconisant un style plus hargneux", a-t-il répondu.

"Les Bruins sont au plus fort de la lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires. On doit s'attendre de recevoir une féroce opposition de leur part. On doit être prêt à leur livrer un match typique des séries."

D'autant que les Bruins devraient saluer le retour du jeu du géant défenseur Zdeno Chara, qui a manqué les cinq derniers matchs en raison d'une blessure au haut du corps. En son absence, les Bruins ont conservé une fiche de 1-2-2.

"Il (Chara) est un de leurs rouages importants. On va devoir essayer de le déranger, de le bousculer, pour qu'il s'épuise à son retour au jeu", a dit Komisarek.

Bégin de retour?

Le Canadien pourrait miser sur le retour au jeu de Steve Bégin, qui a le don de faire perdre sa concentration à Chara.

Carbonneau a refusé de dévoiler ses intentions, mercredi, quant aux changements qu'il pourrait apporter à la formation.

L'unique certitude, c'est la présence de Carey Price devant le filet.

"On m'avait dit avant le match de mardi que je jouerais", a indiqué Price, qui s'attend à voir beaucoup d'action d'ici la fin de la saison.

Inactif depuis le 26 février en raison d'une blessure à l'aine, Bégin s'est dit prêt à reprendre le collier.

Maxim Lapierre et Mathieu Dandenault n'attendent que d'être envoyés dans la mêlée, comme le défenseur Ryan O'Byrne.

Carbonneau pourrait-il regrouper les trois Québécois au sein d'un "trio énergie"?

L'entraîneur a bien caché son jeu au cours de la séance d'entraînement, mercredi. Les trios à l'oeuvre étaient les mêmes que ceux sur lesquels il a misé en début de match, mardi.

L'ailier Tom Kostopoulos et le défenseur Andrei Markov brillaient par leur absence, profitant d'une journée de thérapie. Kostopoulos pourrait céder sa place, jeudi.

Price revient devant le filet

Carey Price sera de retour devant le filet du Canadien jeudi soir face aux Bruins après deux départs consécutifs de Jaroslav Halak.

Cette saison, Price a remporté ses trois départs face aux Bruins et il a maintenu une moyenne de 2,33 contre la troupe de Claude Julien.