BOSTON - Les joueurs du Canadien ne seront pas entièrement dépaysés lors de leur séjour à Boston. Des dizaines, voire des centaines de partisans de l'équipe ont fait le trajet Montréal-Boston afin d'assister à l'un des deux matchs présentés au TD Banknorth Garden.

Dans les rues de la ville, les "fans" du Tricolore affichent fièrement les couleurs de l'équipe. On a même vu un partisan vêtu du chandail numéro 74. Comme quoi le jeune Sergei Kostitsyn a déjà ses admirateurs.

Les partisans des Bruins se font plus discrets. En fait, on n'en voit pas. A Boston, il n'y en a que pour les Red Sox. Le baseball est le sport numéro à "Beantown", surtout depuis les deux récentes victoires des joueurs de Terry Francona en Série mondiale. Ici, les gens portent casquettes, chandails et blousons des Red Sox.

Durant la saison, le Canadien a profité de l'appui de ses partisans à l'étranger. Un encouragement que l'entraineur Guy Carbonneau dit avoir bien apprécié.

"Ca me rappelle mes débuts avec le Canadien, a-t-il raconté avant le troisième match de la série. On retrouvait plein de partisans à Winnipeg, Calgary, Edmonton et Vancouver. C'est comme si les gens sortaient leur chandail du garde-robe.

"Cette saison, on a reçu beaucoup d'appuis à Ottawa et Boston. Ici, ça prend un certain courage pour afficher les couleurs du Canadien. Pour nous, c'est vraiment agréable."

Un bel hommage

Le confrère Kevin Paul Dupont, du Boston Globe, a rendu un bel hommage au Canadien et à ses partisans avant de rentrer à Boston. Dupont souligne dans son article la qualité de la présentation et la ferveur des amateurs.

"La passion était palpable avant même la première mise en jeu, écrit-il. Alors que les 21 273 spectateurs attendaient impatiemment l'arrivée de leurs favoris, je me suis tourné vers un confrère de longue date et lui ai fait remarquer que j'avais oublié ce que peut être un environnement de hockey.

"Chose certaine, le Canadien sait comment tenir un match de hockey. Cette organisation mérite la note A++ pour sa présentation. Il suffit d'un seul voyage à Montréal pour réaliser ce que nous avons déjà eu (à Boston) et que nous n'avons plus."

Claude Julien est évidemment heureux d'être de retour à Boston même si l'ambiance ne sera jamais comme celle du Centre Bell.

"C'est bon d'être de retour. Ici, c'est chez nous."