À défaut de pouvoir commenter la progression des Maple Leafs en séries éliminatoires, les journalistes de Toronto suivent ce qui se passe au Québec. L'un d'eux, le chroniqueur Mike Strobel, semble mal digérer les succès de la Sainte-Flanelle.

Dans un papier publié dans le Toronto Sun de mercredi, Strobel fait une montée de lait contre les partisans du Canadien, qu'il n'est pas capable de sentir.

"Oh mon Dieu, je déteste les partisans des Habs!", avoue Strobel d'entrée de jeu avant de dérouler ses arguments.

"Premièrement, ils sont beaucoup trop susceptibles. Et puis il y a Boom Boom Geoffrion. Quelle sorte de partisan, à part ceux qui fréquentent les bars de danseuses, surnomment leurs étoiles Boom Boom? Ou le Rocket? Ou le Pocket Rocket, ou encore Flower? Les partisans des Leafs ne font jamais ça. Nous ajoutons seulement "er" ou "y" aux noms de tout le monde."

Strobel informe ensuite ses lecteurs de la signification de la lettre H dans le logo du Canadien, soulevant l'évidence qu'elle ne veut pas dire "Humble".

"Les fans du Canadien sont arrogants et souvent cruels. Ils s'amusent à raconter des blagues du genre : Qu'est ce que les partisans du Canadien ont que ceux des Leafs n'ont pas? Des photos en couleur de la coupe Stanley."

"C'est vrai que le Canadien compte plus de championnats que les Leafs depuis bien avant ma naissance. C'est vrai que la coupe a été soulevée dix fois à Montréal depuis la dernière conquête des Leafs en 1967. Mais ce n'est que de la chance, rigole ensuite Strobel. Même quand il perd, le Canadien est chanceux. Il n'a pas participé aux séries l'an dernier, une chance unique pour les partisans des Leafs de se venger, mais les Leafs aussi ont été éliminés."

Pour finir, Strobel attaque le choix musical des amateurs de hockey montréalais. Voyez-vous, c'est qu'il n'aime pas les Olé! Olé! Olé! qui sont scandés dans les hauteurs du Centre Bell.

"C'est l'hymne des fans des Habs, l'une des plus stupides du sport. Et ce qu'ils ne disent pas, c'est qu'ils l'ont volée aux amateurs de soccer européens."

"Oh mon Dieu, je déteste les partisans des Habs…"