MONTRÉAL - Une élection n'attend pas l'autre depuis quelque temps, et le jeune Carey Price du Canadien a amorcé sa propre campagne auprès des amateurs de hockey afin d'être élu au sein de l'équipe d'étoiles de l'Association Est de la LNH.

"Je vais possiblement voter pour moi-même à quelques reprises, a lancé le grand gardien sur une note humoristique, mercredi. Je ne sais pas combien de fois je peux voter pour moi. Je vais lancer une campagne sur Facebook, je crois. Je n'ai pas encore parlé avec mes parents, mais je suis assuré que je vais recevoir un bon soutien des gens de mon coin de pays (en Colombie-Britannique).

"C'est emballant, a-t-il continué en parlant de l'inscription de son nom sur les bulletins de vote. J'estime que c'est un grand honneur. J'aimerais agir comme partant, surtout que le match sera présenté à Montréal. Ce sera intéressant de suivre le déroulement du scrutin."

Price est un des six joueurs du Tricolore dont les noms figurent sur les bulletins de vote des joueurs de l'Association Est. Les autres sont les vétérans attaquants Saku Koivu, Alex Kovalev et Alex Tanguay, ainsi que les défenseurs Andrei Markov et Mike Komisarek. Dans l'Ouest, les champions de la coupe Stanley, les Red Wings de Detroit, ont également six candidats en lice. C'est fort possiblement un sommet dans l'histoire du Canadien, en cette année marquant le centenaire de l'organisation.

"J'ai été quelque peu surpris en apprenant la nouvelle, a admis Price, qui pourra demander des conseils à sa mère-politicienne. La période de transition des rangs juniors jusqu'à la Ligue nationale s'est faite rapidement pour moi."

Une meilleure préparation

Les statistiques du gardien sont impressionnantes en ce début de saison alors qu'il est parmi les meilleurs au chapitre de la moyenne, du pourcentage d'arrêts et des victoires. N'oublions pas que Price n'a que 21 ans et que les sacrifices qu'il s'est imposés cet été rapportent.

"Ma préparation pour la saison a débuté cet été. J'ai travaillé fort dans le gymnase et on voit les résultats sur la patinoire", a indiqué Price.

"Il a changé son style de vie et son alimentation. Il travaille fort en dehors de la patinoire et ça paraît", a expliqué Mike Komisarek.

Pour l'entraîneur des gardiens chez le Canadien, Roland Melanson, ce n'est pas seulement l'aspect physique que Price a amélioré, mais aussi son aspect mental.

"Je voulais qu'il se concentre plus sur l'effort que sur les choses qui se passent autour de lui. On lui donne comme exemple Martin Brodeur. Ce dernier va accorder des mauvais buts, mais sa concentration ne va pas à la poubelle pour autant. Il garde sa concentration sur ce qui se passe sur la glace et il accumule les victoires avec cette attitude. Nous enseignons cela à Carey et ce dernier a aussi appris ce qu'il doit faire à l'extérieur de la patinoire pour préserver sa force mentale et physique.

"C'est vraiment un bon gars. Parfois, il perd patience le matin lorsqu'on lui lance des rondelles à la hauteur de la tête. Mis à part cela, il est très calme et c'est vraiment un bon coéquipier", a ajouté Komisarek.

Aux Québécois d'agir

Les Québécois n'ont peut-être été guère entichés du déclenchement d'une élection provinciale. Mais les partisans du CH ne se feront pas tirer l'oreille pour voter en masse pour leurs favoris, à compter du 12 novembre.

Price sait qu'il doit continuer d'effectuer du travail efficace devant le filet. Avant mercredi, il venait au septième rang au chapitre de la moyenne de buts accordés par match (2,17) et en cinquième place dans la colonne du taux d'efficacité (92,8 pour cent). La blessure qu'a subie Martin Brodeur, des Devils du New Jersey, lui ouvre davantage la porte. Ryan Miller, des Sabres de Buffalo, Henrik Lundqvist, des Rangers de New York, et Tim Thomas, des Bruins de Boston, représentent ses principaux adversaires dans l'Est.

Quelque peu mal à l'aise de commenter sa sélection sur les bulletins de vote, Komisarek a avancé qu'il profite sans doute des succès de l'équipe.

"Je me demande qui choisit les joueurs, a-t-il d'abord dit. Les succès qu'on remporte ont beaucoup à voir dans le fait qu'iI y en a six de l'équipe sur les bulletins de vote.

"Je suis un parmi plusieurs autres coéquipiers qui auraient également mérité d'être choisis", a-t-il ensuite renchéri.

Koivu, lui, a dit souhaiter la présence de plusieurs joueurs dans l'équipe de l'Est, à la suite de la sélection du comité d'entraîneurs qui va suivre le scrutin.

"On devra continuer de bien jouer afin de retenir l'attention, a-t-il argué. Pour le scrutin, je ne doute pas qu'on va obtenir le soutien des amateurs. Ce serait super d'avoir quatre ou cinq gars qui participent au match des étoiles, surtout à Montréal. On sait que l'événement va susciter beaucoup d'intérêt en ville.

"Je joue à Montréal depuis longtemps. J'ai connu les hauts et les bas de l'équipe, mais les choses vont bien actuellement. Il y a beaucoup d'engouement et ce serait une formidable expérience que de participer au match des étoiles devant les partisans de l'équipe. C'est une occasion qui ne se représentera pas pour moi."

Le capitaine Koivu a pris part au match des étoiles en 1998, Kovalev en 2001 et en 2003, Tanguay en 2004, et Markov en 2007.

Le logo de l'équipe canadienne

L'équipe canadienne de hockey ne pourra plus utiliser son légendaire logo lors des Jeux olympiques de Vancouver en 2010.

Le Comité international olympique ne veut plus que le logo d'une fédération nationale se retrouve sur les chandails des athlètes.

Une décision, qui ne fait pas plaisir aux athlètes, puisque ce logo est parmi les plus reconnus au pays et au niveau international.

"C'est vraiment dommage", a indiqué Price. Ce logo représente le programme de Hockey Canada. Je ne peux pas croire qu'il ne sera pas aux Olympiques. Il y a beaucoup d'histoire derrière ce logo. Nous pourrions presque le mettre sur notre drapeau."