MONTRÉAL - Insistant pour dire qu'il ne se soucie pas de son avenir chez le Canadien et qu'il porte toute sa concentration sur les succès de l'équipe, Saku Koivu ne cache toutefois pas qu'il aimerait imiter Daniel Alfredsson des Sénateurs d'Ottawa, et avoir la chance de passer toute sa carrière dans le même uniforme.

"C'est rare de voir un joueur évoluer pour la même équipe pendant toute sa carrière, dans le contexte où les équipes doivent composer avec un plafond salarial. Je suis très fier d'être avec le Canadien depuis le début de ma carrière et, de toute évidence, c'est quelque chose qui m'emballe.

"On me demande souvent ce qui va arriver après cette saison, a-t-il continué. Évidemment, les deux parties doivent vouloir s'entendre. L'équipe doit me voir dans ses plans d'avenir et moi, je dois vouloir rester. Je ne peux pas m'avancer en ce moment, mais c'est quelque chose à laquelle je n'ai pas pu m'empêcher de penser.

"Ce serait un grand honneur pour moi de terminer ma carrière avec le Canadien. Il n'y a pas eu de discussions en se sens. Je veux simplement me concentrer sur le rendement de l'équipe et on espère tous, sans doute, que les choses vont finir par s'arranger", a-t-il résumé.

La semaine dernière, les Sénateurs se sont assurés de retenir les services du capitaine Alfredsson jusqu'à la fin de sa carrière, en lui accordant une prolongation de contrat.

Il y a deux ans et demi environ, tout juste avant les Jeux olympiques de Turin, en Italie, le Canadien avait offert une prolongation de contrat à Koivu. Ayant comme philosophie de ne pas commencer de négociations contractuelles en cours de saison, le directeur général Bob Gainey avait fait une exception pour le valeureux capitaine. Pourrait-il faire de même cette saison? Ce ne serait pas surprenant, compte tenu du brio de Koivu.

Le Finlandais, qui compte autant d'années de service que Jean Béliveau à titre de capitaine du CH, connaît un de ses meilleurs débuts de saison, et l'arrivée d'Alex Tanguay n'y est sûrement pas étranger. Les deux vétérans ont tôt fait de créer une belle complicité sur la glace.

"On a réussi quelques buts dès le deuxième match de la saison, et ç'a permis à Alex de jouer par la suite de façon plus détendue et animé de plus de confiance, a expliqué Koivu. On n'a pas toujours besoin de jouer plusieurs matchs avec quelqu'un afin d'établir une complicité. Je trouve que c'est facile de jouer avec Alex en raison du style qu'il préconise et de sa vision du jeu.

"Il a cette capacité de contrôler la rondelle un peu plus longuement, ce qui me permet de me démarquer plus facilement, a-t-il soulevé. Il est également fort psychologiquement. Il pousse à fond et il veut continuellement se surpasser. Au cours d'une longue saison, c'est une qualité importante."