MONTREAL - Le cochef de la direction de la compagnie Research in Motion (RIM) Jim Balsillie, qui cherche à obtenir une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH), aurait affirmé que le Canadien de Montréal est à vendre. Cette information a été niée par l'avocat de M. Balsillie, Richard Rodier.

Balsillie y serait allé de cette déclaration à La Presse au cours d'une entrevue réalisée au siège social de RIM à Waterloo, en Ontario, sans toutefois approfondir sa déclaration.

"J'ai discuté avec M. Balsillie ce matin et tout cela nous a pris par surprise. Nous sommes sous le choc. Depuis que nous avons été mis au courant de ce que rapporte La Presse, j'ai échangé quelques courriels avec M. Balsillie parce que c'est un sujet très sérieux. Premièrement, il m'a dit que jamais il n'avait mentionné que le Canadien était à vendre", a indiqué M. Rodier.

Alors, pourquoi le quotidien rapporte cela?

"À la fin de l'entrevue, on a demandé à M. Balsillie s'il achèterait le Canadien pour déménager la formation en Ontario. M. Balsillie a mentionné :'Non, ce serait de la folie.' Il suppose alors que la journaliste a alors prétendu que le Canadien était à vendre."

"Je peux vous dire catégoriquement que M. Balsillie n'a aucune intention de se porter acquéreur du Canadien et qu'il n'a aucune raison de croire que l'équipe est à vendre. D'ailleurs, M. Balsillie a envoyé une lettre d'excuse à M. Gillett pour toute cette confusion survenue à la suite de son entrevue avec La Presse", a conclu M. Rodier.

La Presse persiste et signe

Les journalistes du quotidien de la rue St-Jacques maintiennent toutefois leur version. Au cours d'un entretien téléphonique, le journaliste Jean-François Bégin, qui n'était pas présent lors de l'entrevue qu'a accordé Balsillie à Sophie Cousineau et au photographe Bernard Brault, se demande bien pourquoi sa consoeur aurait placé des mots dans la bouche de l'homme d'affaires, comme le prétend maintenant le clan Balsillie-Rodier.

Selon Bégin, sa consoeur a dit à Balsillie qu'il était dommage que le club montréalais n'était pas à vendre, ce à quoi il a rétorqué "qu'il l'était bien". Cousineau a alors demandé à Balsillie s'il allait déménager le club s'il s'en portait acquéreur, ce à quoi il a répondu "que ce serait un péché", ce que l'avocat de Balsillie n'a pas nié.

"Il a bien dit ça, car le Canadien de Montréal, c'est l'équipe de Montréal."

Rodier a ensuite spécifié que Balsillie ne manquait pas d'intérêts envers la formation montréalaise, mais qu'il ne pouvait en avoir un financier dans la mesure où l'équipe n'est pas à vendre, à sa connaissance.

Gillett a aussi nié

Depuis plus de deux ans, Balsillie tente d'acquérir une équipe de la LNH pour la déménager au Canada, dans le sud de l'Ontario. Il a notamment tenté d'acheter les Penguins de Pittsburgh et les Predators de Nashville, mais sans succès.

Joint au téléphone par le quotidien, le propriétaire du Tricolore, George Gillett, a nié les propos qu'aurait avancé M. Balsillie.

M. Gillett a expliqué qu'il a été contacté à plusieurs reprises par des gens intéressés à acheter le Canadien de Montréal, mais qu'il n'a pas l'intention de vendre son équipe.

Dérangé par les propos de M. Balsillie, M. Gillett a demandé au commissaire de la LNH, Gary Bettman, de téléphoner au quotidien pour confirmer que le Tricolore n'était pas à vendre.