MONTREAL - Avant même le début du procès intenté contre Guy Lafleur pour entrave à la justice, son avocat a demandé mercredi l'arrêt des procédures en raison du comportement jugé abusif d'une policière, d'un juge de paix et d'une procureure de la Couronne qui ont participé à l'émission d'un mandat d'arrestation, comportant une détention, à l'égard de l'ancienne vedette de hockey.

La policière Françoise Fortin, du Service de police de la Ville de Montréal, a juré avoir opté pour l'émission d'un mandat d'arrestation uniquement parce qu'elle estimait que les déclarations contradictoires faites par Guy Lafleur, désireux de voir son fils Mark remis en liberté, méritaient une telle avenue.

Faire de fausses déclarations devant un tribunal constitue un crime grave passible de 14 ans de prison, a soutenu la policière.

Devant le juge Claude Parent de la Cour du Québec, elle a rappelé que Guy Lafleur s'était engagé devant le tribunal à prendre son fils chez lui et de voir à ce qu'il respecte le couvre-feu, s'il était remis en liberté. Lafleur a reconnu par la suite qu'il avait reconduit son fils à l'hôtel à deux reprises pour lui permettre d'y passer la nuit avec une copine.

Mme Fortin a reconnu que la seule question posée par le juge de paix magistrat Gilles Michaud qui a autorisé l'émission du mandat d'arrestation a été: "Est-ce le Guy Lafleur?"

Guy Lafleur devrait témoigner un peu plus tard aujourd'hui, devant le juge Parent.