Comme il en a maintenant fait une habitude depuis le début de la saison, le Canadien a trouvé le moyen de retrouver le chemin de la victoire en y allant d'une prestation presque parfaite contre un adversaire qui s'amenait pourtant gonflé à bloc à Montréal.

Le CH a inscrit trois buts sans réplique en première période pour filer vers une convaincante victoire de 5-2 sur les Flyers de Philadelphie, jeudi soir au Centre Bell.

Sergei Kostitsyn, Steve Bégin et Guillaume Latendresse ont marqué un but et récolté une passe chacun, tandis que Matt D'Agostini et Alex Kovalev ont touché la cible pour le Tricolore, qui a mis fin à une série de trois défaites. Robert Lang a ajouté deux mentions d'assistance.

« C'est une belle victoire », s'est exclamé Bégin. « Ce qui encore plus satisfaisant, ce que tout le monde a fourni le fameux deuxième effort! »

« Le travail acharné des dernières semaines commence enfin à rapporter », a reconnu de son côté Latendresse. « Les entraîneurs ont demandé aux jeunes de pousser les vétérans et c'est exactement ce que nous faisons. »

Kovalev a ainsi obtenu un 900e point à son 1104e match en carrière dans la Ligue nationale de hockey, tandis que Kostitsyn a trouvé le fond du filet pour la première fois en 15 rencontres.

De retour après une absence de 16 matchs, le défenseur Mike Komisarek a récolté une passe et passé 22 minutes et 41 secondes sur la patinoire.

« Je l'aime mieux sur la patinoire que derrière le banc », a lancé à la blague Guy Carbonneau. « Ça n'a pas paru qu'il avait raté un mois d'activités. »

Jaroslav Halak a repoussé 29 des 31 rondelles dirigées vers lui à son cinquième départ de suite.

L'ancien des Glorieux Arron Asham et Braydon Coburn ont marqué du côté des Flyers, qui avaient remporté leurs cinq dernières parties et qui présentaient un dossier de 12-1-2 depuis le 15 novembre, date du dernier duel entre les deux grands rivaux.

Antero Niittykami a réussi 26 arrêts devant la cage des visiteurs et porté à 1-8-0 son dossier en carrière contre le Canadien.

Seul ombre au tableau, l'attaquant du CH Andrei Kostitsyn n'a pas été en mesure de compléter le match en raison d'une blessure dont la nature est encore indéterminée.

Un autre but pour D'Agostini

Disputant une première rencontre depuis le scénario surréaliste de mardi, les joueurs du Tricolore se sont assuré de ne pas laisser les arbitres décider de leur destin.

D'Agostini a d'abord ouvert la marque en comptant pour la cinquième fois en neuf parties depuis son rappel des Bulldogs de Hamilton, alors que les deux équipes évoluaient à quatre contre quatre. Le numéro 36 a envoyé la rondelle entre les jambières de Niittymaki après avoir accepté une passe savante de Maxim Lapierre.

Sergei Kostitsyn a ajouté son grain de seul à mi-chemin de l'engagement en battant le gardien des Flyers d'un puissant tir frappé de la pointe, pendant que la recrue suisse Luca Sbisa était au cachot.

Le quatrième trio a complété la poussée des Glorieux moins de cinq minutes plus tard après que Bégin eut redirigé derrière Niittymaki une passe de Tom Kostopoulos, qui venait de remporter sa bataille le long de la rampe.

Asham, choix de troisième ronde des Glorieux en 1996, a cependant permis aux visiteurs de réduire l'écart à deux buts 32 secondes plus tard en marquant son troisième de la saison.

Le Canadien a commencé la deuxième de la même façon qu'il avait amorcé la première et c'est Kovalev qui en a cette fois profité en comptant pour la deuxième fois en autant de matchs, lui qui avait mis fin à une séquence de 19 rencontres sans trouver le fond du filet mardi soir en Caroline.

Coburn a de nouveau réduit l'écart à deux buts à mi-chemin en troisième après que son tir à première vue inoffensif eut changé drastiquement de trajectoire à la suite d'un contact avec un gant de Francis Bouillon.

Ce but a donné des ailes aux hommes de John Stevens, qui n'ont toutefois pas été en mesure de tromper de nouveau la vigilance de Halak par la suite.

Latendresse a finalement mis fin à tous leurs espoirs en comptant lui aussi pour la deuxième fois en autant de rencontres, alors qu'il restait moins d'une minute à jouer.