Par Éric Leblanc - De peine et de misère, le Canadien est parvenu à conserver une avance d'un but grâce à une autre performance sublime de Jaroslav Halak pour l'emporter au compte de 3 à 2 face aux puissants Sharks de San Jose.

Le Canadien remporte ainsi un quatrième match de suite et il doit encore une fière chandelle à Halak qui a été bombardé de 46 lancers comparativement à 21 pour son vis-à-vis Brian Boucher.

«Ça semble bien fonctionner pour notre équipe lorsqu'on se fait dominer au chapitre des lancers au but», a lancé Halak sans trop s'en faire. «L'important demeure qu'on obtienne la victoire. »

Le Slovaque a tenu tête à la puissante machine des Sharks qui a complètement dominé les deuxième et troisième tiers. Il a notamment volé un but à Patrick Marleau avec un arrêt du bout de la jambière gauche à mi-chemin de la dernière période.

En fin de rencontre, les Sharks ont pris d'assaut le filet du cerbère de 23 ans, mais il s'est imposé avec brio.

«Je me sentais bien devant le filet même si plusieurs joueurs dont Joe Thornton ont tenté de me bloquer la vue», explique Halak.

Le Tricolore s'était forgé une priorité de trois buts en première période grâce à un combat de Georges Laraque qui a permis de renverser la vapeur.

L'homme fort du Canadien a démontré qu'il pouvait changer l'allure d'une rencontre quand il a accepté le défi de Jody Shelley après avoir asséné une solide mise en échec à Dan Boyle. Laraque a facilement passé le K.-O. à son adversaire avec une gauche dévastatrice ce qui a donné un nouveau souffle à ses coéquipiers qui semblaient nerveux depuis la mise au jeu initiale.

«Quand on joue à domicile, c'est évident qu'on veut prendre avantage de la foule. J'étais content de sentir l'impact de la foule durant mon combat et quand je suis revenu au banc les joueurs étaient motivés», a raconté Laraque.

«Le moment de la bagarre était bien choisi par Georges», a admis Guy Carbonneau. «C'est ce que je lui ai dit, je ne veux pas qu'il saute sur la patinoire seulement pour se battre et il a bien joué ce soir.»

Saku Koivu a mis la dernière touche à cette explosion de trois buts durant laquelle le Canadien avait retrouvé tout son éclat. Confronté à son ancienne équipe, le défenseur Josh Gorges Gorges a choisi un moment idéal pour appuyer l'attaque et inscrire le deuxième but du CH. Andrei Markov a produit la première étincelle en brisant la glace durant un avantage numérique.

Grâce au travail irréprochable de Halak, le Canadien a vaincu trois dangereuses équipes (Canucks, Flyers et Sharks) lors de cette semaine qui s'annonçait éprouvante.

«On savait que cette semaine serait difficile, mais nous avons finalement mis les histoires des dernières semaines derrière nous», précise Carbo. Depuis ces révélations d'un quotidien montréalais, le Canadien présente une fiche parfaite de quatre victoires. «Oui, je suis au courant, ces histoires ont peut-être regroupé notre équipe et on espère que ça va continuer», admet l'entraîneur.

Les Sharks attaquent

Dès le début de la période médiane, les Sharks ont démontré aux partisans du Canadien pourquoi ils représentent la meilleure équipe de la LNH en inscrivant deux buts en l'espace de 49 secondes.

Joe Pavelski et Joe Thornton ont déjoué Halak ce qui a changé radicalement l'allure de la partie.

Bien malgré lui, Mike Komisarek a redonné vie aux Sharks en écopant d'une punition pour obstruction à l'endroit de Patrick Marleau dès les premières secondes de la période médiane. Cette bourde a mené au 18e but de Pavelski.

Marleau a ensuite orchestré le but de son comparse Thornton sur lequel Halak a joué de malchance puisque la rondelle a frappé son dos avant de pénétrer dans le filet.

Halak a toutefois été plus chanceux quand un tir du défenseur québécois Marc-Édouard Vlasic a heurté la barre horizontale alors que Matt D'Agostini patientait au banc des punitions.

L'entraîneur des Sharks Todd McLellan a permis à Claude Lemieux de vivre de belles sensations en l'insérant sur la formation partante. Le vétéran a bien paru durant cette période et il a notamment obtenu un tir au filet.

Carbonneau n'avait apporté aucune modification à sa formation pour cette rencontre contre la meilleure équipe de la LNH.

Le Canadien disputait le 3000e match de son histoire à domicile depuis sa fondation le 4 décembre 1909.