Si le Canadien veut jouer au hockey ce printemps, faudra qu'il relève son jeu d'un cran.

Kyle Okposo a battu Carey Price dès la 34e seconde de la prolongation pour procurer aux Islanders de New York, un gain de 3-2, une deuxième sur la route en quatre mois.

Les Islanders ont pleinement mérité leurs deux points face à un Canadien, qui n'était visiblement pas dans le coup. Les joueurs des Islanders étaient constamment les premiers sur la rondelle en plus de démontrer de l'agressivité soutenue et un échec avant efficace.

Pour l'instant, que ce soit Guy Carbonneau ou Bob Gainey derrière le banc, il n'y a pas une très grande différence dans les résultats et l'effort.

"On a de la difficulté à retrouver nos moyens à la suite de séquences plus laborieuses, a analysé Gainey. On perd le rythme. On est embouteillés dans notre zone et les joueurs se fatiguent. Leur temps de réaction s'en trouve affecté. Nos rivaux tirent profit de nos moments d'hésitation.

"On ressemble parfois à des chevreuils effrayés à la vue de phares", a imagé Gainey.

Le Canadien doit son point au classement à son gardien Carey Price, ce dernier sauvent les meubles à plusieurs reprises. Il a fait face à 38 tirs alors que son vis-à-vis Yann Danis en a reçu 26.

"La performance de Carey est le seul aspect positif de la soirée, a affirmé Tom Kostopoulos, auteur du but égalisateur en troisième période. N'eût été de lui, on n'aurait pas eu de point."

L'équipe de Bob Gainey n'a pas profité des défaites des Flyers de Philadelphie et des Penguins de Pittsburgh. Montréal demeure toujours toutefois au cinquième rang dans l'Est.

Pour un deuxième match de suite, le Canadien a connu un passage à vide au deuxième tiers et les Islanders ont totalement dominé l'engagement. Il y a deux jours, lors du retour de Bob Gainey derrière le banc, les Oilers d'Edmonton avaient fait la pluie et le beau temps. Heureusement, le Canadien a réussi à limiter les dégâts en n'accordant aucun but. New York a tiré au but 12 fois contre sept pour le Canadien, qui a manifesté un peu d'énergie dans les dernières minutes.

Don Lever, le nouvel entraîneur adjoint, est descendu de la galerie de la presse après le deuxième engagement, mais sans les mêmes résultats que lors de la partie de mardi face aux Oilers.

Gainey ne s'est pas dit découragé par la performance des siens. "Ce n'est que mon deuxième match derrière le banc. Quand le momentum change de côté, il est difficile d'aller le chercher à nouveau. On a commencé à le reprendre en fin de deuxième en contrôlant la rondelle dans la zone des Islanders."

"Nous misons maintenant sur deux bons gardiens, a dit l'entraîneur. J'espère maintenant que nous pourrons changer d'autres éléments au niveau de notre jeu collectif, surtout notre jeu dans notre zone."

Les partisans du Canadien ont montré -avec raison- leur impatience à quelques reprises au cours de la soirée. En troisième, le Tricolore a notamment été incapable de profiter d'une chance en or lors d'un double avantage numérique, suite à des pénalités à Joel Rechlicz et Brendan Witt sur la même séquence, alors que les visiteurs avaient un but d'avance. Le gardien Yann Danis a réussi quelques beaux arrêts.

"Nous misons maintenant sur deux bons gardiens, a dit l'entraîneur. J'espère maintenant que nous pourrons changer d'autres éléments au niveau de notre jeu collectif, surtout notre jeu dans la notre zone."

Blake Comeau et Mark Streit ont obtenu deux aides chacun. Ils ont notamment aidé Mike Iggulden à vivre de grandes émotions quand il a trouvé le fond du filet pour la première fois de sa carrière en première. Son but faisait 1-1.

En troisième, le tir frappé de Streit a été dévié par Frans Nielsen en avantage numérique pour donner l'avance aux Islanders.

En première, Tomas Plekanec a compté son 19e de la saison en avantage numérique sur des passes de Josh Gorges et Max Pacioretty.

Quelques minutes auparavant, Plekanec s'était vu refuser un but parce qu'il avait poussé la rondelle plus haut que la limite permise.

À mi-chemin en troisième, Mathieu Schneider a relancé l'attaque en passant à Andrei Markov, qui a servi une passe savante à Tom Kostopoulos, qui a nivelé les chances.