MONTREAL - L'homme d'affaires George Gillett envisage de vendre le Canadien de Montréal de la Ligue nationale de Hockey (LNH).

Le président du club de hockey, Pierre Boivin, l'a confirmé lundi par communiqué en indiquant que la famille Gillett avait mandaté des conseillers financiers pour étudier des solutions afin d'optimiser la valeur de ses actifs corporatifs. Au Canada où le processus est déjà en cours, la famille Gillett a mandaté la firme BMO Marchés des capitaux pour étudier toutes les possibilités financières liées à l'avenir de l'équipe, du Centre Bell et du Groupe Spectacles Gillett.

M. Boivin a toutefois assuré que quel que soit le résultat de la démarche, la pérennité du club de hockey était assurée.

M. Gillett détient 80,1 pour cent des parts du Canadien et 100% du Centre Bell. Il détient aussi 50 pour cent du club de soccer de la principale division anglaise, Liverpool. Il est le propriétaire d'une équipe de NASCAR, du Groupe Spectacles Gillett, de stations de ski, de concessionnaires automobiles et d'entreprises dans le secteur alimentaire.

Dans son édition de lundi, La Presse rapporte que BMO a le mandat d'étudier une vente des entreprises, une capitalisation, une restructuration du financement ou la recherche de nouveaux investisseurs.

En novembre dernier, le cochef de la direction de Research In Motion, Jim Balsillie, qui cherchait alors depuis deux ans à acquérir une franchise de la LNH, affirmait que le Canadien était à vendre, ce que George Gillett avait nié avec véhémence.

En décembre, le `Sports Business Journal' rapportait que M. Gillett tentait de refinancer une dette personnelle de 75 millions $ US pour laquelle il a donné en garantie sa participation dans son club de soccer de Liverpool. Il s'était plus tard montré ouvert à une participation d'investisseurs dans le capital de l'équipe et du Groupe Gillett.

C'est en janvier 2001 que George Gillett s'est porté acquéreur du Canadien de Montréal. Il n'y avait investi que quelques dizaines de millions $. Deux banques de même que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDP) lui avaient consenti un prêt de 140 millions $.