Je pense que le Canadien va battre les Bruins de Boston en six. Je sais que je suis l'un des rares observateurs à RDS à pencher du côté du Canadien. Je vais profiter des prochaines lignes pour vous expliquer ma façon de voir les choses.

Pour éliminer les Bruins, le Tricolore doit exploiter les points faibles de l'équipe de Claude Julien en déconcentrant certains de ses joueurs et en Georges Laraque et Gregory Stewart, le Canadien possède les ingrédients parfaits pour réussir. Ainsi, il faut exploiter le fait que Zdeno Chara aime se battre et qu'il est facile à déconcentrer en lui envoyant dans les pattes nos deux spécialistes.

Chara, le roi de la montagne, déteste perdre la face. Quand il se retrouve avec un joueur dans le visage, il se déconcentre, ce qui pourrait l'amener à écoper de punitions.

Il n'y a aucun problème si Boston veut jouer la carte de l'intimidation car ce sont les éléments importants de cette équipe qui intimident. Alors, si les éléments importants visitent le banc des punitions, ça avantagera le Canadien.

Outre Chara, Shawn Thornton peut faire mal au Canadien, lui qui a amassé neuf points contre Montréal cette saison. On doit le déranger aussi. La petite peste Milan Lucic est un autre élément important chez les Bruins et s'il fait preuve d'indiscipline, ça devrait avantager le Canadien.

Il faut sortir les Bruins de leur plan de match pour faire en sorte que leurs éléments clés ne fassent pas mal à cinq contre cinq. Pour y parvenir, il faut utiliser Laraque et Stewart.

Si Laraque donnait une raclée à Chara, je pense que ça aurait une incidence sur le moral des autres joueurs des Bruins. Si Claude Julien demande à ses hommes de ne pas embarquer dans le jeu du Canadien, ça avantagera encore Montréal parce que les Bruins ne joueront pas leur style.

Le bouton-pression au maximum

Les Bruins ont mis le bouton de pression au maximum sur les épaules de leur gardien Tim Thomas, qui vient de signer un contrat de 20 millions. Thomas n'a jamais gagné de série et les Bruins n'ont pas passé la première ronde depuis dix ans. Thomas n'aime pas être dérangé devant son filet et il faut que le Canadien exploite cet aspect du jeu.

Coup d'oeil dans l'Ouest

Anaheim c. San Jose

Les Ducks sont sur une pente descendante. L'ancien entraîneur de San Jose, Ron Wilson, m'avait confié récemment que les Sarks s'étaient inspirés du Canadien des années 1970 pour bâtir leur équipe. Ils ont donc recherché à mettre sur la glace une formation qui peut jouer robuste et qui mise sur un big three en défense. C'est une équipe qui peut s'ajuster à tous les styles.

Sharks en six

Columbus c. Detroit

Les Blue Jackets avec le gardien Steve Mason pourraient causer une surprise mais il y a trop d'expérience chez les Red Wings pour échapper la série. Dans une courte série, Columbus aurait plus de chance mais pas dans une série quatre de sept. Les Wings auront suffisamment de temps pour jouer contre les fougueux et jeunes Blue Jackets.

Antoine Vermette apporte une nouvelle facette en attaque à Columbus. À Ottawa, on l'utilisait sur un troisième trio alors qu'avec sa nouvelle équipe, il joue sur les deux premières lignes. Ça lui permet de mettre son talent offensif en évidence et ceux qui l'ont vu jouer dans les rangs juniors savent qu'il possède une belle touche offensive.

Red Wings en six

St.Louis c. Vancouver

Il y a beaucoup de bons jeunes chez les Blues mais Roberto Luongo va faire la différence devant la cage des Canucks. Il y a plusieurs joueurs qui ont des contrats à renégocier et qui voudront profiter des séries pour augmenter leur valeur. Depuis l'arrivée de Mats Sundin, l'équipe semble s'être retrouvée défensivement et être plus positif.

Canucks en six

Calgary c. Chicago

Les Flames vont l'emporter à l'usure grâce à Jarome Iginla. On peut comparer les Blackhawks aux Penguins de Pittsburgh de l'an dernier. Les Hawks misent sur des jeunes qui vont être dominants dans les années à venir mais ils ne rivaliseront pas avec les éléments de robustesse, d'expérience et de leadership des Flames.

Flames en sept

*propos recueillis par Robert Latendresse