Visiblement inspirés par la présence de certains des grands qui ont marqué la glorieuse histoire de l'équipe, les joueurs de l'édition actuelle n'ont pas raté leur chance de célébrer de la meilleure des façons le centenaire du Canadien.

Carey Price a élevé son jeu d'un cran lorsque cela comptait le plus, tandis que Michael Cammalleri a réussi son deuxième tour du chapeau dans l'uniforme du Tricolore, qui a pris la mesure des Bruins de Boston 5-1, vendredi soir au Centre Bell.

Le premier choix des Glorieux en 2005 a été époustouflant sous les yeux des légendaires Ken Dryden et Patrick Roy en repoussant 37 des 38 rondelles dirigées vers lui. Price a été particulièrement solide - Josh Gorges et Hal Gill aussi - pendant une infériorité numérique de deux hommes en début de deuxième période, alors que le Canadien ne profitait que d'une mince avance d'un but.

« J'ai eu la chance de parler à messieurs Dryden et Roy et j'ai beaucoup aimé », a indiqué celui qui portait un masque spécial rendant hommage aux plus grands cerbères de l'histoire du club. « Mais je dois absolument tout à mes coéquipiers pour mes succès. »

« Notre gardien a été à la hauteur », a reconnu l'entraîneur-chef Jacques Martin. « Ç'a été une très bonne performance de tout le monde dans l'ensemble. »

Michael Cammalleri a récompensé le brio de son jeune gardien en inscrivant le premier de ses trois buts pendant l'engagement médian moins d'une minute après la conclusion de l'infériorité numérique.

« C'était une soirée très spéciale », a déclaré celui qui avait également fait mouche à trois reprises le 24 octobre dernier contre les Rangers de New York. « C'était vraiment important de bien jouer et de l'emporter. »

Et comment. Le Tricolore a réussi à faire oublier ses contre-performances des derniers jours en enregistrant une première victoire en quatre matchs. Jaroslav Spacek et Glen Metropolit ont inscrit les autres buts des gagnants, tandis que Scott Gomez a ajouté deux mentions d'assistance. Vladimir Sobotka a assuré la timide réplique des Bruins.

Fait étonnant, les Glorieux sont demeurés invaincus en 15 rencontres (11-0-4) en saison régulière devant leurs partisans un vendredi. À leur dernière présence - le 3 avril 1981! - le Canadien avait rossé les Whalers de Hartford 6-1.

Seule ombre au tableau, alors que Gill (blessure) et Georges Laraque (suspension) effectuaient des retours au jeu, Sergei Kostitsyn n'a pas été en mesure de terminer la partie en raison d'une blessure au bas du corps. Le Canadien profitera de deux jours de repos avant de recevoir la visite des Flyers de Philadelphie et de leur nouvel entraîneur Peter Laviolette lundi soir.

Une première en huit matchs

Le Canadien a connu un fort début de match en étant la première équipe, une première en huit rencontres, à s'inscrire à la marque à 8:30. Le tir frappé de la pointe de Spacek n'a laissé aucune chance au gardien Tim Thomas, qui avait la vue voilée par Max Pacioretty.

Les choses auraient toutefois pu être complètement différentes, Price frustrant quelques instants plus tôt Marco Sturm après que ce dernier se soit présenté complètement seul devant le gardien du Tricolore, alors que son coéquipier David Krejci était au cachot.

Le commencement de la deuxième période a été également été l'affaire de Price, qui a nécessairement influencé la suite de l'histoire en fermant la porte aux Bruins pendant une infériorité numérique de deux hommes. En plus de Gorges et Gill, Tomas Plekanec et Kostitsyn se sont également signalés sur la séquence en se ruant continuellement sur le porteur de la rondelle.

Cammalleri s'est ensuite mis en marche à 8:10 en récupérant une rondelle laissée libre dans l'enclave, puis il a ajouté un deuxième but à 13:33 après que Thomas eut cafouillé avec le disque. Metropolit l'a privé d'un tour du chapeau naturel à 16:07, Cammalleri ne marquant son troisième qu'à 17:29.

Sobotka a finalement privé Price d'un jeu blanc à 4:45 en troisième, mais c'était déjà trop peu trop tard pour les visiteurs.