BROSSARD - Le sujet du capitaine chez le Canadien - ou de son absence plutôt - est revenu sur le tapis, mercredi, alors que l'entraînement prévu en fin de matinée a été annulé. Jacques Martin a préféré tenir une réunion et demander à ses joueurs de s'entraîner hors-glace, à la veille du match prévu contre les Panthers de la Floride, jeudi soir, au Centre Bell.

Seulement quelques joueurs ont rencontré les médias, dont Andrei Markov. Ses succès récents - il a trois buts et neuf aides en 12 matchs depuis son retour au jeu - démontrent qu'il n'a rien perdu de sa touche sur la glace malgré la blessure à la cheville qui lui a fait rater 35 matchs. Il demeure un élément-clé de l'équipe, voire son joueur le plus important.

D'où l'avis de plusieurs à l'effet que Markov mériterait d'être le prochain capitaine du Tricolore. Même si le défenseur russe n'est toujours pas le plus volubile des joueurs dans ses commentaires publics, reste qu'il semble beaucoup moins renfermé cette saison, et il est indéniable qu'il est devenu l'un des principaux meneurs du club. Et ce, autant dans le vestiaire que sur la glace.

Si on avait l'impression, en début de saison, que la perspective de devenir capitaine ne l'enchantait pas du tout, Markov semblait plus ouvert à l'idée, mercredi.

"Personne ne me l'a demandé jusqu'ici mais si quelqu'un le fait, je vais y penser", a-t-il dit.

Et quand on lui a demandé si le poste l'intéresserait si on lui proposait, l'athlète de 31 ans a répondu "je pense que oui".

"Mais c'est évident que ça implique de plus grandes responsabilités et ce n'est pas facile d'être capitaine dans cette équipe, dans cette ville", a-t-il ajouté.

À savoir s'il se sent davantage prêt à assumer un rôle plus important maintenant, Markov n'a pas trop voulu s'avancer.

"Je ne sais pas. J'essaie juste de faire mon travail et de prendre plaisir à chaque journée qui passe à titre de membre de cette équipe. Ce n'est pas ma première année et à chaque saison, je me sens de plus en plus à l'aise.

"Mais le fait de choisir un capitaine ou non n'est pas si important pour l'instant, a ajouté Markov. Il y a des matchs importants qui s'en viennent, alors il faut plutôt se concentrer sur la nécessité de mieux jouer et de progresser au classement.

"C'est important que chaque équipe ait un capitaine, a affirmé Markov. Mais tout le monde connaît son rôle dans notre équipe et doit le montrer sur la glace à chaque match.

"Il y a plusieurs joueurs qui pourraient être capitaine dans cette équipe. Il y a des joueurs qui ont remporté des coupes Stanley, mais... on verra."

De la façon dont les choses se déroulent jusqu'ici, il ne faudrait pas se surprendre que le Canadien complète la saison sans capitaine. Mais ce n'est pas assuré, a laissé entendre Martin.

"Je ne dirais pas que c'est garanti, mais pour le moment on continue de la même façon qu'on a commencé, a déclaré l'entraîneur du Canadien. Si on prend en considération que deux de nos adjoints au capitaine (Markov et Brian Gionta) ont été absents pendant une grande partie de la première moitié de la saison, ça nous a donné une opportunité d'évaluer davantage notre personnel en place. Pour l'instant, on continue à travailler avec le groupe de leaders en place."

Valeur à la hausse

Capitaine ou pas, Markov a récolté au moins un point dans tous les matchs depuis son retour, sauf un. Mais ce n'est pas là le plus important à ses yeux.

"Récolter des points (individuellement), c'est secondaire. De façon générale, nous jouons quand même bien ces derniers temps et l'important, c'est de travailler fort pour continuer à amasser des points au classement", a souligné le défenseur.

Markov n'a pas voulu trop commenter non plus le fait qu'il est maintenant davantage reconnu à sa juste valeur à travers la LNH. Certains le considèrent maintenant comme l'un des cinq meilleurs arrières du circuit.

"Je n'aime pas parler de moi. J'essaie juste de faire de mon mieux et d'aider l'équipe à devenir meilleure", s'est-il contenté de dire.

"Je ne fais que mon travail et essayer de prendre plaisir à jouer. Comme je dis toujours, le hockey ne se résume jamais à un seul joueur. C'est un jeu d'équipe et il faut 18 joueurs sur la glace pour faire le travail. Reste que (Montréal) est une ville formidable et je retire beaucoup de plaisir à jouer en ce moment."