MONTRÉAL - Malgré sa blessure au genou droit, Michael Cammalleri est convaincu qu'il sera aussi rapide et solide qu'avant quand il sera prêt à revenir au jeu vers la mi-mars.

À l'écart depuis le 30 janvier, Cammalleri s'entraîne fort dans l'espoir de rejoindre ses coéquipiers le plus tôt possible sur la patinoire.

"Tout se déroule bien mais je dois attendre avant de recommencer à patiner", a-t-il dit vendredi à l'issue de la séance d'entraînement du Canadien au Centre sportif de Brossard.

"C'est au jour le jour, a-t-il ajouté. Les médecins m'ont dit que ça ne va pas plus vite, pas plus lentement, que prévu."

Cammalleri s'est blessé lors d'un match à Ottawa quand il a été mis en échec le long de la bande par le défenseur russe Anton Volchenkov. Meilleur marqueur du Canadien, il totalisait alors 26 buts et affichait un différentiel de plus-10. Il avait réalisé deux tours du chapeau - le 24 octobre contre les Rangers de New York et le 4 décembre contre les Bruins de Boston.

"Je m'entraîne sérieusement, a-t-il dit. Je suis certain que je serai aussi rapide et solide qu'avant."

Dorénavant, Cammalleri devra porter un support orthopédique au genou droit.

Et comme il en portait déjà un au genou gauche depuis son séjour avec les Kings de Los Angeles, l'ailier gauche du Canadien sera doublement soutenu quand il sera en mesure de renouer avec la compétition.

"Je ne suis plus en mesure de m'en passer", a-t-il expliqué, faisait référence à son support au genou gauche.

Pour Cammalleri, la pause olympique, par ailleurs, est tombée à point.

"En deux semaines, d'habitude, on peut jouer huit matchs", a-t-il estimé.

Curieusement, sa perte n'a pas été aussi catastrophique que les partisans le craignaient. Tous les joueurs ont retroussé leurs manches et le Canadien est parvenu tant bien que mal à se maintenir dans la course à une place dans les séries éliminatoires.

Contre toute attente, d'ailleurs, il l'a emporté contre les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington au Centre Bell.

"L'équipe a bien joué et c'est ça, le concept de sport d'équipe, a-t-il expliqué. On a bien vu de quoi il en ressort au tournoi olympique. Le Canada a joué en équipe alors que la Russie a tenté de gagner avec du jeu individuel."

Sans surprise, Cammalleri a refusé d'invoquer les blessures pour expliquer les difficultés du Canadien cette saison, rappelant, sans cependant terminer sa phrase, que les excuses sont pour les perdants.

"Il faut gagner dans notre business. Et quand on n'y parvient pas, c'est parce qu'on n'est pas assez bon."

A l'exception d'Andrei Kostitsyn, aucun des joueurs du Canadien ayant été invités aux JO n'était présent à l'entraînement de vendredi. Tomas Plekanec (Rép. tchèque), Sergei Kostitsyn (Belarus) et Andrei Markov (Russie) pourraient s'entraîner au cours du week-end tandis que Yannick Weber (Suisse) est attendu à Hamilton.

En l'absence de Jaroslav Halak, Robert Mayer, rappelé des Cyclones de Cincinnati, a l'occasion d'acquérir de l'expérience.

Mayer, 20 ans, est né en Tchécoslovaquie mais il est de nationalité suisse. Il a signé un contrat de trois ans avec le Canadien en septembre 2008.

Est-il un de ces gardiens qui pourraient se développer sur le tard?

"J'étais très surpris d'apprendre que j'étais rappelé, a-t-il dit. C'est une belle expérience. J'apprends beaucoup actuellement.

"Ici, les joueurs lancent avec plus de force, ils décochent leurs tirs plus rapidement."

Mayer profite des conseils de l'instructeur des gardiens de but, Pierre Groulx, avec lequel, a-t-il expliqué, il se concentre d'abord "à bien se positionner" dans la filet.

Et son idole, on s'en doutait bien, est Dominik Hasek.

"Depuis les Jeux de Nagano, je n'ai pas cessé de suivre ce qu'il faisait. C'est incroyable de voir tout ce qu'il a accompli."