Voici mon analyse du premier match de la série entre le Canadien et les Capitals de Washington.

Le héros du match : Pour moi, c'est Jaroslav Halak. Comme l'a dit mon confrère Michel Bergeron, si le gardien du Canadien ne se dresse pas devant sa cage en première période, le match est peut-être fini après 20 minutes et Tomas Plekanec n'a jamais la chance de trancher le débat en prolongation.

Le zéro du match : Alexander Ovechkin. C'est inacceptable qu'un joueur de sa stature ne réussisse aucun des 47 tirs de son équipe! Si les Capitals veulent gagner cette série, ça passe par leur joueur vedette.

Selon moi, c'est grâce à un bel effort collectif que le Canadien est parvenu à neutraliser Ovechkin. Comme je l'ai démontré lors d'un segment de l'émission L'Antichambre, Tom Pyatt a fait un travail exemplaire en désavantage numérique. Hal Gill, qui lui a été opposé pendant une bonne partie de la rencontre, n'a pas été mauvais. Mais vraiment, chapeau au Canadien pour avoir su travailler en équipe contre la grosse étoile des Capitals.

La quatrième étoile : Je dois y aller avec Marc-André Bergeron. Son rôle, c'est la relance de l'attaque à partir du territoire défensif et il l'a bien rempli. Il a une bonne vision du jeu et a pris, la plupart du temps, les bonnes décisions. Il n'a pas paniqué. Je pense que dans ce premier match, il a assuré sa place dans la formation du Canadien pour le reste des séries.

Le point tournant du match : L'avantage numérique raté par les Capitals en tout début de match, quand Bergeron s'est fait prendre pour accrochage dans la première minute. Ça a donné un rythme et de l'émotion au Canadien, qui a compris à partir de ce moment qu'il pouvait peut-être être compétitif.

La priorité de Jacques Martin : Il faut qu'il insiste auprès de ses joueurs pour qu'ils continuent de patiner comme ils ont patiné dans le premier match. Le Canadien n'est pas une grosse équipe robuste. Il est à son meilleur quand ses joueurs sont en mouvement et on l'a vu quand le vent a commencé à tourner en deuxième période. Ça doit être le message de Martin à ses joueurs : patinez, soyez intenses en échec-avant et mettez le doute dans la tête des défenseurs des Caps.

Consultez l'analyse de Michel Bergeron, qui a répondu aux mêmes questions que Gaston Therrien.

*Propos recueillis par Nicolas Landry.