PHILADELPHIE - Parmi les leçons à retenir dans la défaite de 6-0 au premier match, le Canadien avait insisté sur le fait de placer plus de circulation devant le gardien Michael Leighton pour lui compliquer la vie, mais les joueurs de la formation montréalaise n'ont pas été en mesure d'accomplir cet objectif.

Résultat, ils ont encaissé un deuxième revers consécutif par blanchissage et ils devront redoubler d'ardeur sur cet aspect jeudi dans leur amphithéâtre.

« Nous avons quand même déployé un bien meilleur effort, mais ce n'est pas assez », a précisé l'imposant Hal Gill comme plusieurs de ses coéquipiers. « Nous devons trouver une façon de placer plus de circulation devant lui. La preuve, c'est qu'ils ont compté en fonçant au filet. »

Après avoir vu Jaroslav Halak voler les Capitals de Washington et aux Penguins de Pittsburgh, la frustration pourrait s'emparer des joueurs du Canadien par rapport à Leighton, mais Scott Gomez préfère se rabattre sur son expérience pour éviter cette option.

« Nous avons déjà vécu des situations semblables avant dans notre carrière dont avec les Devils », s'est souvenu celui qui a écopé de trois punitions en deux matchs. « Nous devons être plus désagréables devant lui. »

« Je ne crains pas que la frustration s'empare de notre vestiaire parce que nous avons fait des progrès dans cette partie », a expliqué Jacques Martin même si son équipe tire de l'arrière 2-0 pour la première fois dans les séries 2010.

Malgré la robustesse, l'aspect physique n'a pas été un énorme facteur en deux soirées à Philadelphie et le Canadien pourrait être tenté de jouer cette carte contre les habiles attaquants des Flyers.

« Je ne pense pas que le côté physique soit l'enjeu, il fallait surtout mieux faire dans d'autres facettes », a répondu Jacques Martin.

Pour une deuxième rencontre de suite, le Canadien s'incline après avoir dominé au chapitre des lancers. Par un drôle de hasard, le Canadien présente d'ailleurs un dossier de 0-5 quand il a le dessus dans cette colonne des statistiques lors des séries actuelles.

Incapable d'expliquer cette situation étrange, Michael Cammalleri a préféré y aller d'une blague.

« Il faudrait peut-être effectuer des lancers sur Jaro durant ces matchs pour éviter cela… », a-t-il ironisé.