Au-delà de la victoire, la quatrième partie avait une autre signification pour Ian Laperrière, qui disputait une première partie en un mois à la suite d'une contusion au cerveau subie lors de la série contre les Devils du New Jersey.

Sa présence ainsi que celle de Jeff Carter ont apporté une dose d'énergie à toute l'équipe dont plusieurs membres n'ont pas hésité à le souligner lors du point de presse d'après match.

« Ian amène beaucoup à l'équipe », a dit Daniel Brière. « On ne regarde pas ses statistiques, on regarde son intensité. Il n'avait pas l'air d'un gars qui n'avait pas joué depuis un mois. »

Laperrière a avoué qu'il était fatigué après la rencontre, lui qui a été blessé sérieusement le 22 avril quand il a été atteint au front par une rondelle en tentant de bloquer un tir. Il a ajouté qu'il était nerveux avant de disputer ce premier match. « J'étais content quand j'ai été frappé par un joueur du Canadien. J'ai alors eu la certitude que je pouvais recevoir et donner des mises en échec. »

Le retour de Laperrière et Carter a forcé Laviolette à remanier sa formation. Il a estimé qu'il avait pris une de ses décisions les plus difficiles en laissant de côté la petite peste, Daniel Carcillo. « J'ai été forcé de faire des changements. Il y avait deux gars qui revenaient au jeu, il fallait leur faire une place, mais il fallait sacrifier quelqu'un. »

Carter était aussi très heureux d'effectuer un retour au jeu, lui qui a cru pendant un moment que sa saison était terminée. « Je ne suis pas à 100%, mais mon pied va bien. »

« Jeff est notre leader, un marqueur de 40 buts dans la formation, ça paraît toujours, a ajouté l'entraîneur. Quant à Ian, sa présence a été un stimulant pour tout le monde. »

Ne rien tenir pour acquis

Les joueurs des Flyers étaient prudents après la partie. Ils sont la preuve qu'un retard de deux parties dans une série, ça se comble, eux qui ont fait le coup aux Bruins de Boston au tour précédent pour passer en finale d'association.

« C'était le match le plus important de la série parce qu'on savait qu'on allait entrer à la maison avec une avance de 3-1 ou une série à 2-2, a déclaré Claude Giroux auteur de deux buts. On a joué à notre façon. »

« Il ne faut regarder trop loin en avant, ce n'est qu'un match et il faut s'assurer de toujours jouer notre meilleur hockey, » a dit l'entraîneur Peter Laviolette, qui se faisait prudent dans ses commentaires une autre fois.

Après un match numéro trois à oublier où les Flyers ont baissé pavillon 5-1, l'entraîneur Peter Laviolette a ramené ses joueurs à l'ordre. Ses hommes ont ajusté leur jeu en plus de bloquer 27 tirs et en gagnant la majorité des mises en jeu. « On a bien joué en zone neutre. Le hockey est fait de plusieurs petites choses qui font la différence. Ç'a été le cas aujourd'hui. »

« On a rebondi après une défaite de jeudi comme nous l'avons toujours fait en saison régulière, a dit Mike Richards.

« On voulajt rebondir et éviter d'être victime de revirements, a mentionné le vétéran Chris Pronger. Ce n'est pas terminé. On le sait parce qu'on a remonté les Bruins même si on tirait de l'arrière 3-0 et le Canadien l'a fait contre Washington. On sait qu'on a fait un pas de plus vers la finale, mais la quatrième victoire est toujours la plus difficile à aller chercher.»

Un peu de respect pour monsieur Leighton

Le gardien Michael Leighton a signé un troisième jeu blanc dans cette série en bloquant les 17 tirs du Canadien. Il tenait à bien faire après la défaite lors du troisième match et pour faire taire ceux qui doutent de lui. « On était déçu de notre effort et on voulait rebondir. On ne voulait surtout pas retrouver avec une série égale. »

« Je suis impressionné par sa force mentale, a déclaré Brière. Il est revenu très fort après le troisième match en nous gardant dans la partie. On savait que le Canadien sortirait fort Michael m'a impressionné. »

Les Flyers ont été disciplinés lors de cette quatrième partie. Le Canadien n'a profité de son premier jeu de puissance qu'en troisième période alors qu'il tirait de l'arrière 2-0. « On a su contrôler nos émotions, a soutenu Brière. On doit continuer à jouer de la même façon parce qu'on s'attend à ce que le Canadien joue avec l'énergie du désespoir lundi.»

« La grande différence a été notre capacité à bien les surveiller dans leur zone et à limiter leurs chances de marquer », a ajouté Brière.