MONTRÉAL - Selon Daniel Brière, même si les Flyers ont remporté les deux premiers matchs de la présente série contre le Canadien, c'est samedi au Centre Bell qu'ils ont donné leur meilleure performance jusqu'ici en finale de l'Association de l'Est.

Et ce, même si les deux gains décrochés à Philadelphie prolongeaient à six leur série de victoires, qui a ensuite été interrompue jeudi au retour à Montréal.

"Parfois, quand les choses vont bien, tu te laisses aller un peu et tu prends de mauvaises habitudes, mais tu ne t'en rends pas compte. Et tu laisses les choses passer parce que tu trouves un moyen de gagner, a souligné Brière après le gain de 3-0 des siens, samedi. Ça empirait de match en match dans cette série-ci et au troisième match ç'a vraiment frappé fort. C'est la raison pour laquelle on a perdu (jeudi).

"En réunion (vendredi), l'entraîneur nous a dit de revenir à la base, il nous a rappelé ce qu'on avait fait de bien pour remporter des matchs dans les séries contre New Jersey et Boston. On est revenu à la base, et ça nous a aidés énormément."

"On s'est efforcé de jouer du hockey simple, de travailler fort et de remporter les batailles individuelles", a quant à lui commenté Claude Giroux, auteur du but victorieux sur un joli jeu de finesse en échappée, et du but d'assurance, en fin de match dans un filet désert, à la suite d'un deuxième effort. Quand on a commencé à travailler, on a obtenu davantage d'occasions et eux, ils n'en ont pas obtenu beaucoup. Si on continue comme ça, de bonnes choses vont arriver.

"C'était un gros match pour nous, le plus gros de la série puisqu'il y a une grande différence entre une avance de 3-1 et une égalité de 2-2, a ajouté Giroux. On a joué comme on voulait, on a dominé la deuxième et on a joué avec plus de confiance en possession de la rondelle. C'est une bonne victoire d'équipe."

Contrairement au match de jeudi, les Flyers ont notamment mieux réussi à maîtriser leurs émotions devant les gestes frondeurs des joueurs du Canadien. C'était là l'un des ajustements importants apportés au plan de match, a reconnu Brière.

"On n'a pas laissé leurs joueurs qui parlent nous atteindre. C'est l'une des choses dont on a parlé, a souligné l'attaquant québécois. Je pense que plus le match avançait, plus ils étaient frustrés. Il faut s'assurer que ça se poursuive dans cette veine. Vous savez, il ne faut pas commencer à répliquer quand ils nous parlent. Quand on le fait, on joue leur jeu."

Du sable dans le tapis?

Par ailleurs, la faune médiatique de Philadelphie s'agitait quelque peu, après le match, autour d'une rumeur, lancée par le réseau de télé des Flyers,

à l'effet qu'on aurait mis du sable sur le tapis menant au vestiaire de l'équipe visiteuse. C'est ce qui expliquerait que plusieurs joueurs des visiteurs, dont Claude Giroux et Mike Richards, aient dû retraiter au vestiaire pendant le match pour faire aiguiser leurs patins.

"Je suis retourné une fois parce que ma lame avait une grosse coche, a indiqué Giroux. Mike Richards, lui, est allé trois fois au vestiaire, je ne sais pas ce qu'il avait, mais ses patins avaient des coches aussi. Mais on n'a pas manqué beaucoup de temps de glace à cause de ça."

L'entraîneur des Flyers Peter Laviolette a reconnu que plusieurs de ses joueurs ont eu des problèmes avec leurs patins, mais il n'a pas fourni d'explication, ni voulu donner de la valeur à la rumeur.

Richards, lui, a dit qu'il a posé le patin plusieurs fois "sur des bâtons et frappé le poteau" pour expliquer ses nombreux retours au vestiaire. Ian Laperrière et Michael Leighton, eux, ont tous deux fait une grimace d'incrédulité en prenant connaissance de la rumeur, semblant ainsi n'attribuer aucune crédibilité à celle-ci.

Sauf que plusieurs témoins ont observé que des serviettes avaient été posées au sol à l'entrée du vestiaire, plus tard durant la rencontre.

Parions à tout le moins que ça va faire jaser à Philadelphie d'ici au match de lundi.