Le mot d'ordre chez les Flyers est clair à la veille du cinquième match de la finale de l'Association Est : il ne faut absolument pas prendre le Canadien, une équipe qui a toujours su rebondir depuis le début des séries, à la légère.

Si vous cherchez encore à comprendre pourquoi les Flyers mènent 3-1 dans cette série, vous devez regarder du côté de Michael Leighton. Ses trois jeux blancs font la différence et sa façon de revenir en force samedi a impressionné.

"Certaines personnes l'ont critiqué après le troisième match. On disait que le Canadien avait trouvé le moyen de marquer contre lui en le déjouant cinq fois dans la même partie. Mais je pense que hier, il a encore une fois prouvé à tout le monde qu'il est un bon gardien de but", a fait remarquer Simon Gagné.

Depuis qu'il a recommencé à jouer, lors du match numéro 6 contre les Bruins de Boston, les choses vont bien pour Michael Leighton. Il n'a subi qu'un seul revers et montre une moyenne de buts alloués de 1,37 en séries.

C'est la quatrième fois que Gagné se retrouve en finale d'Association avec les Flyers et si jamais il se retrouve à quatre victoires de la coupe Stanley, ce sera en grande partie grâce à son gardien.

"Voir un gardien réussir trois blanchissages en finale de conférence, je n'avais jamais vu ça depuis que je suis ici. C'est certain que Michael est en train de prouver quelque chose de gros. Pas seulement pour le monde alentours, mais... pour moi aussi!", a dit Gagné en riant.

Reste que chez les Flyers, on refuse de prendre quoique ce soit pour acquis. Après tout, le Canadien a déjà fait face à l'élimination cinq fois lors des présentes séries.

"C'est sûr qu'on est très excités, on voit que ça approche. Mais en même temps, c'est là que c'est important d'être prudent, de ne pas prendre les choses à la légère", prévient Daniel Brière.

"Les Bruins l'ont fait contre nous dans les cinquième et sixième matchs et ça nous a donné des ailes. Probablement que Washington et Pittsburgh ont fait la même chose contre le Canadien. Il n'y a rien de garanti. On aimerait ça finir ça demain, mais il y a une chose que je peux garantir, c'est qu'on ne les prendra pas à la légère."

Le calme de Chris Pronger

Chris Pronger a connu un fort match samedi avec 42 présences sur la patinoire. Le défenseur de 35 ans est aussi reconnu comme un grand leader. Son calme devient maintenant très important et il dit s'inspirer des grands joueurs avec qui il a joué.

Pronger a d'ailleurs participé aux séries pour une 14e année de suite.

"J'ai appris de plusieurs bons joueurs. Évidemment, récemment, il y a eu Scotty (Niedermayer) à Anaheim. Il est tellement calme que son comportement ne change jamais, que ce soit le camp d'entraînement ou les séries éliminatoires. Ça aide les gars autour de rester soi-même et de ne pas changer sa préparation, peu importe les circonstances."

Une belle surprise pour Carter

Jeff Carter a très bien fait lors de son retour au jeu, lui qui a repris l'entraînement en gymnase il y a sept jours seulement. Il a joué près de 14 minutes dans le match de samedi et a avoué son soulagement lorsque les médecins lui ont dit que son pied prenait du mieux et qu'il pouvait espérer un retour.

"On m'avait dit que ma saison était terminée, raconte Carter. J'étais découragé et je ne faisais plus rien, j'avais arrêté de m'entraîner. J'étais devenu une meneuse de claques. Je restais dans l'entourage de l'équipe, je tentais de garder tout le monde de bonne humeur. Quand on m'a dit qu'il y avait une chance que je puisse revenir, je me suis immédiatement remis au travail."

*D'après un reportage de Renaud Lavoie.