Les joueurs du Canadien ont commencé leur bilan de saison et Maxim Lapierre a retenu la capacité d'adaptation de cette formation qui misait sur plusieurs nouveaux joueurs et l'arrivée de Jacques Martin comme entraîneur.

«Je retiens que ce fut une année avec beaucoup d'adaptation avec des nouveaux entraîneurs, de nouveaux joueurs et de nouveaux leaders… Au début, c'était un peu mélangeant, mais nous sommes devenus un groupe uni et nous étions difficiles à battre», a raconté Lapierre devant les journalistes.

Au niveau personnel, Lapierre a vécu une saison irrégulière et il a su se racheter durant les séries.

«Ça s'est bien passé en séries et c'est certain que ça aide. En ce qui concerne la saison, je vais prendre cela comme une façon de grandir parce que tu apprends beaucoup face à l'adversité et ça m'a aidé dans ma carrière», avoue-t-il.

Le numéro 40 du Canadien comptera sur son rendement éliminatoire lors de ses discussions avec le Canadien étant donné qu'il écoulait la dernière année de son contrat.

«J'ai toujours adoré jouer à Montréal et il faut que l'aventure se poursuive ici. J'aimerais bien obtenir un contrat à long terme, mais ça ne me regarde pas», confie le Québécois de 25 ans.

Que le vrai Pouliot se lève

Parmi les joueurs qui ont déçu chez le Canadien lors de ce beau parcours en séries, il y a le Francon-Ontarien Benoit Pouliot qui a été limité à seulement deux aides en 18 rencontres. C'est tout un contraste avec la saison régulière, lui qui a marqué 15 buts et obtenu neuf passes en 39 rencontres après avoir été acquis par le Canadien.

Lorsqu'il a rencontré les médias mardi, un journaliste a posé la question suivante au hockeyeur de 23 ans : Qui est le vrai Benoit Pouliot? Celui de la saison régulière ou celui des séries?

"Le vrai Benoit Pouliot est celui que l'on a vu durant la saison régulière", a laissé entendre le principal intéressé. "Ça n'a pas bien été pendant les séries, mais je connais mes forces, qui sont mon tir et mon coup de patin. Ce sera à moi de le prouver l'an prochain."

Le premier choix du Wild du Minnesota en 2005 sera à la recherche d'un nouveau contrat, lui qui deviendra joueur autonome avec compensation. Évidemment, il aimerait bien obtenir un contrat à long terme, mais il sait que cette décision ne lui appartient pas.

Bergeron estime avoir prouvé sa valeur

Sans emploi au début de la saison, le défenseur Marc-André Bergeron s'est révélé une acquisition précieuse lorsque Andrei Markov est tombé au combat dès le premier match de la saison à Toronto.

Bergeron, auteur de 13 buts et 21 passes en 60 parties, espère que le Canadien lui fasse signe et qu'il n'aura pas à patienter tout l'été avant d'être fixé sur son sort. "Je souhaite que ça ne se répète pas mas il arrivera ce qui arrivera. À partir d'aujourd'hui, je ne contrôle plus ma destinée et j'espère avoir prouvé que j'avais encore ma place dans cette ligue."

Bergeron s'est dit prêt à revenir dans le même rôle qu'on lui a demandé de s'acquitter dans le dernier droit de la saison, soit à titre de spécialiste du jeu de puissance et membre du quatrième trio à l'attaque.

"Tous les rôles ont leur importance. Aucun ne mérite d'être dénigré, surtout quand vous avez la chance de jouer dans la Ligue nationale.

"J'ai été à l'image du Canadien cette saison en se sens que j'ai été négligé. J'ai dû faire ma place et me rendre indispensable. C'est quelque chose dont je suis fier", a-t-il résumé.

Le défenseur de la Mauricie, qui a commencé la saison chez lui parce qu'il était sans contrat, espère que sa carrière est relancée. "Je n'ai que 29 ans et je me sens encore capable de jouer à un haut niveau. Le temps va le dire mais je pense que j'ai donné un nouveau souffle à ma carrière."

Le surprenant parcours du Canadien a aidé Bergeron à prendre conscience de ce qu'il a vécu depuis qu'il a amorcé sa carrière dans la LNH. "J'ai réussi à apprécier cette année, ce que nous avons fait avec les Oilers il y a quelques années. C'est en gagnant cette année que je me suis rendu compte de ce que nous avions accompli à ce moment-là. Ici, il y a des amis ainsi que des membres de ma famille qui me le rappellent et qui me remercient des plaisirs qu'ont leur a donnés."

La pression à Montréal est réelle selon Bergeron mais ça vaut la peine. "C'est évident que les médias amènent une pression différente. Certaines joueurs ont eu du mal à vivre avec la situation. C'est vrai qu'il y a une pression additionnelle de jouer à Montréal mais d'un autre côté, c'est tellement gratifiant. Miser sur le support d'amis et membres de ma famille à chacun des matchs, ça été un événement marquant dans ma vie. Le fait d'être Québécois m'a permis de le vivre plus profondément."

Bergeron estime par ailleurs que les succès du Canadien en sériessera une nouvelle carte dans la manche du directeur général Pierre Gauthier pour attirer des joueurs autonomes à Montréal. "Il y a beaucoup de joueurs qui auront de l'intérêt à poursuivre leur carrière à Montréal. En tant que Québécois, moi j'aimerais revenir ici."

Darche veut que ça se poursuive

Le vétéran Mathieu Darche est parvenu à se tailler une place dans la formation du Canadien grâce à son expérience et son ardeur au travail.

L'athlète de 33 ans a grandement apprécié obtenir une autre vraie chance dans la LNH.

«Pour moi, c'était définitivement spécial de vivre cela à Montréal en espérant que ça pourra continuer. Je sais que l'équipe doit faire ses évaluations prochainement et j'aimerais évidemment être de retour. J'ai essayé de faire ce que je pouvais dans le rôle qu'on me donnait», a-t-il déclaré.

L'histoire de Darche possède des similitudes avec celle du gardien Michael Leighton des Flyers de Philadelphie qui a finalement retenu l'attention.

«C'est le fun de voir des histoires comme la sienne. D'ailleurs, il y a des joueurs avec lesquels j'ai joué dans les mineures qui m'ont appelé et j'avais fait la même chose avec Alain Nasreddine quand il avait passé une année à Pittsburgh», raconte Darche qui veut s'accrocher à la Ligue nationale.

Hall Gill : en séries, c'est toujours plus gros

Le défenseur format géant, Hall Gill, a adoré sa première saison dans l'uniforme tricolore et comme tous ses coéquipiers, il est déçu de voir le parcours du Canadien s'arrêter de la sorte. "On est satisfait mais pas complètement parce que le travail n'a pas été terminé mais nous devons être fiers de nos séries.

Gill semblait être un défenseur transformé lors des séries après une saison où il a reçu sa part de critique. Mais le principal intéressé estimait avoir fait les choses identiques à la saison régulière. "C'est étrange. Des fois on fait la même chose mais les gens voient les choses d'un autre oeil. Je n'ai pas changé grand-chose mais c'est sûr que tout est plus gros en séries. C'est pourquoi j'aime cette période de l'année. Je ne suis pas le meilleur joueur mais je fais tout pour que le travail soit fait."

Appelé à travailler en étroite collaboration avec les gardiens, Gill n'a pas voulu se prononcer dans l'épineux dossier des gardiens. Selon lui, Carey Price et Jaroslav Halak ont prouvé qu'ils pouvaient jouer. "L'équipe doit être heureuse de miser sur deux bons gardiens, qui ont un bel avenir devant eux mais ce sera une grande décision à prendre pour l'organisation."

Gill s'est porté à la défense de Price, un jeune plus mature selon lui. "C'est un bon jeune et j'ai été impressionné par la façon dont il s'est pris en mains. Il a travaillé fort pour appuyer Jaro. Quand il ne jouait pas, il n'était pas qu'un spectateur près du banc, il s'impliquait et encourageait."

Moore est déçu et fier

Dominic Moore a déclaré que les Flyers étaient une très bonne équipe qui appliquait très bien son système et que les joueurs du Canadien se devaient d'être fiers de leur travail. "Nous sommes déçus de notre élimination mais je pense que dans quelques semaines, nous serons fiers de ce que nous avons réalisé", a dit Moore, qui a refusé de dire s'il allait signer un nouveau contrat à Montréal.

Moore a souligné que le Canadien avait beaucoup de caractère dans le vestiaire. "Il y a beaucoup de leaders dans cette équipe. On peut même metionnner Maxim Lapierre parmi les leaders avec la façon avec laquelle il a joué.