BROSSARD - Le Canadien va-t-il regretter la puissante frappe de Marc-André Bergeron sur le jeu de puissance cette saison, comme il a manqué celles des Sheldon Souray et Mark Streit dans un passé pas très lointain?

Le Tricolore a en tout cas fort mal amorcé la saison, ayant été blanchi en neuf attaques massives jusqu'à maintenant, au cours des trois premiers matchs.

La situation est loin d'être alarmante pour l'ailier Michael Cammalleri et l'entraîneur Jacques Martin.

"Nous l'avons notre boulet de canon à la pointe", a argué Cammalleri, en portant son regard vers P.K. Subban dans le vestiaire de l'équipe au Complexe sportif Bell.

"Andrei Markov possède aussi un très bon tir. Son retour au jeu prochainement va nous aider grandement. Jaroslav Spacek a une frappe toute autant puissante que celle de P.K., si on les mesurait au radar.

"Le jeu de puissance, ça ne se résume pas à des plombs de la ligue bleue. La prise de décisions est un des facteurs parmi tant d'autres", a-t-il ajouté.

Cammalleri estime que la statistique de zéro-en-neuf est trompeuse parce que le Canadien a annulé plusieurs attaques massives en cours, en écopant lui-même de pénalités. Pour cette raison, il trouve que la presse pèse sur le bouton de panique un peu tôt.

"J'aime notre jeu de puissance, il va finir par débloquer. Nous travaillons là-dessus. Nous savons ce que nous devons faire, comme diriger plus de lancers vers le filet. Nous allons y arriver", a-t-il résumé.

Martin a fait remarquer que l'avantage numérique n'est pas l'affaire d'un seul joueur. Dans le moment, l'exécution n'est pas au point et l'intensité fait défaut.

"Nous devons afficher plus d'intensité afin de gagner les luttes individuelles, de récupérer la rondelle libre et de foncer davantage vers le filet, a-t-il précisé en anglais. On reste trop à l'extérieur. Pour avoir du succès, vous devez faire circuler la rondelle rapidement, les joueurs doivent être en mouvement, tout en assurant une présence devant le filet et ne pas craindre d'occuper des espaces restreints."

Bergeron s'entraîne

Pendant ce temps, Bergeron poursuit sa période de récupération à Trois-Rivières, dans l'attente de recevoir une offre contractuelle.

Ayant subi la même opération à un genou qu'Andrei Markov, l'été dernier, Bergeron devrait être déclaré apte à reprendre le collier un mois après le retour de Markov.

"Il y a environ un écart d'un mois entre la réhabilitation des deux", souligne le conseiller de Bergeron, Paul Corbeil, en entrevue à La Presse Canadienne.

"Si tout continue de bien aller, Marc-André devrait obtenir le feu vert pour jouer vers le 20 novembre, précise-t-il. Il va revoir l'orthopédiste du Canadien qui l'a opéré, le docteur Paul Martineau, la semaine prochaine, et on devrait avoir une idée plus précise."

Comme Markov, Bergeron devance l'échéancier établi. Actuellement, il patine en solitaire depuis quelques semaines déjà.

Corbeil s'est dit confiant que le téléphone va recommencer à sonner au début de novembre. Dans le moment, c'est le calme plat mais c'était prévisible en début de saison.

"Toutes les équipes sont complètes et chacune d'entre elles pensent avoir ce qu'il faut pour connaître du succès. Le retour envisagé de Marc-André va coïncider avec la remise du premier bulletin de la saison", image-t-il.

L'agent québécois estime que son client va se dénicher du travail dans la LNH, après avoir rendu de précieux services au Canadien, la saison dernière, en récoltant 34 points en 60 matchs.

"Il aurait atteint le plateau des 20 buts s'il avait disputé les 82 matchs. Les défenseurs dans le créneau de Marc-André ne courent pas les rues."