MONTRÉAL - À l'aube d'une série de sept parties sur les patinoires adverses, le Canadien s'est entraîné dans le gymnase et non sur la patinoire en plus de tenir une réunion d'équipe. Mais au lendemain de la victoire face aux Bruins, c'est le style de jeu de l'équipe qui retenait l'attention.

La défaite des Bruins jeudi soir face au Canadien a laissé un goût amer dans la bouche des joueurs et des journalistes de Boston. Un reporter du Boston Herald a même qualifié le Tricolore de « petite équipe vicieuse ». Des propos qui rejoignaient ceux que l'attaquant David Krejci avait faits après la rencontre.

Vendredi, le Canadien n'a pas voulu ajouter de l'huile sur le feu.

"Qu'ils pensent ce qu'ils veulent. Je ne gaspillerai pas ma salive à commenter là-dessus", a laissé tomber Scott Gomez en faisant la grimace.

"Je ne sais pas pour les autres, mais moi ça me fait plaisir d'entendre ça. Ça veut dire qu'on a fait notre job", a dit Maxim Lapierre a retenant à peine son sourire habituel.

"On ne joue quand même pas aux échecs, a comparé Mathieu Darche. Le hockey, c'est un sport de contact. Et si tu regardes à travers la Ligue, je ne pense vraiment pas qu'on est une équipe vicieuse."

Si les joueurs de la Sainte-Flanelle refusent de dire qu'ils forment une équipe vicieuse, ils reconnaissent toutefois leur intensité.

"Nous tentons de jouer de façon agressive et de frustrer l'adversaire avec notre jeu en défensive. Nous avons aussi un très bon gardien, alors on rend la tâche difficile aux autres équipes. J'espère que c'est ainsi qu'on peut traduire leurs commentaires", a tenté d'expliquer Michael Cammalleri, qui a engagé le combat avec Krejci jeudi.

La table est donc mise pour les quatre autres affrontements entre le Canadien et les Bruins. Le prochain duel aura lieu le 8 janvier au Centre Bell.

*D'après un reportage de Félix Séguin.