MONTRÉAL - Que Yannick Weber ne se décourage pas. Il pourrait être de retour dans la formation du Canadien très bientôt.

Et ce, même si l'absence de Weber ne permet en rien d'expliquer la défaite de lundi face aux Bruins de Boston, a souligné avec justesse Jacques Martin.

«Il a marqué samedi à Boston et il a fait de bonnes choses, mais on n'a pas perdu parce que Yannick Weber n'était pas dans la formation», a dit l'entraîneur du CH après la défaite de 4-2 au Centre Bell, qui a permis aux Bruins de réduire à 2-1 l'avance du Tricolore dans la série du premier tour.

Martin a écarté Weber, lundi, dans le but de réintégrer Andrei Kostitsyn dans sa formation. L'attaquant bélarusse n'avait pas disputé le match de samedi parce qu'il était encore incommodé par une blessure au pied, ce qui avait donné à Weber la chance de disputer un quatrième match éliminatoire en carrière dans la LNH, un premier depuis le printemps 2009.

Pour tonifier quelque peu son jeu de puissance, qui a été limité à un but en 12 occasions jusqu'ici dans cette série du premier tour, Martin pourrait être tenté de ramener Weber dans sa formation en vue du match de jeudi. Il pourrait en avoir l'occasion s'il envoie Benoît Pouliot dans les gradins.

Ce qui s'avère une possibilité plus que réelle. Déjà sur la corde raide, le noeud autour du cou de Pouliot s'est resserré encore plus, lundi. Il a alors été pénalisé en fin de première période pour assaut à l'endroit de Johnnny Boychuk — un assaut complètement raté, de surcroît! — et pour s'être battu avec Andrew Ference.

Pouliot n'a ensuite effectué que deux courtes présences en deuxième période. N'ayant pas trouvé le moyen de se racheter à ces occasions, il n'a pas joué du tout en troisième.

Et ce n'était pas parce que le Franco-Ontarien s'était blessé en se battant.

«Non, il n'a pas été blessé, rien de ça», a laconiquement déclaré Martin, d'un ton aigri qui laissait deviner tout le mal qu'il pensait de l'attaquant obtenu en échange de Guillaume Latendresse au cours de la saison 2009-2010.

Pouliot a beau avoir marqué 28 buts en une saison et demie avec le Canadien, il n'a toujours pas trouvé le fond du filet en 22 matchs éliminatoires en carrière dans la LNH, dont 21 avec le Tricolore.

Il a par ailleurs été blanchi lors des 24 derniers affrontements du calendrier régulier. Il avait vécu le même phénomène il y a un an, quand il avait été limité à un but dans les 14 derniers duels de la saison régulière.

Quand le jeu se resserre, donc, Pouliot devient invisible. Au point où il n'est même pas capable de se mettre en position pour décocher des tirs de la périphérie, une stratégie qui lui a permis de marquer plusieurs buts en première moitié de campagne.