Dans le vestiaire des Bruins au terme de la rencontre, tous s'accordaient pour dire que de perdre un joueur de la trempe de Milan Lucic en deuxième période avait considérablement affaibli l'équipe.

Le gros attaquant a en effet été expulsé de la rencontre après qu'il eut frappé durement Jaroslav Spacek contre la bande. Sonné, le défenseur tchèque est néanmoins demeuré dans la rencontre après avoir passé un bref moment dans le vestiaire avec le soigneur. De son côté, Lucic a écopé d'une punition de cinq minutes qui a pavé la voie au Canadien qui a inscrit le but victorieux lors de cette attaque massive.

« Milan est un élément essentiel à notre trio et ça paraît quand il n'est pas là », a admis le joueur de centre David Krejci. « Il jouait son rôle à merveille avant d'être expulsé. Par son intensité, il crée plusieurs bonnes chances de marquer. »

Considéré comme un élément clé des Bruins au début de cette série face au Canadien, Lucic ne cesse pourtant de décevoir. Auteur d'un seul point en six matchs, le colosse de six pieds trois pouces ne livre pas la marchandise, tant sur le plan offensif que sur le point de vue de l'intimidation.

Cette fois, c'est par son indiscipline que Lucic a fait mal aux Bruins.

« Je n'ai pas vu le geste, mais c'est évident que ça fait mal de perdre un joueur comme lui », a affirmé Patrice Bergeron. « Même s'il ne contribue pas autant qu'il le voudrait offensivement, sa présence fait une grosse différence. Son impact sur la glace est important, il est tellement fort. »

Pour sa part, Jacques Martin a déclaré que les officiels avaient pris la bonne décision en punissant de la sorte le geste de Lucic.

Grosse soirée pour les arbitres

Les officiels ont eu un grand mot à dire lors de cette rencontre, eux qui ont décerné 12 punitions. D'ailleurs, le Canadien a pris avantage de l'indiscipline des Bruins en inscrivant leurs deux buts lors de deux 5 contre 3

« Nous avons bien joué à égalité numérique », a indiqué Zdeno Chara. « Ce sont les unités spéciales qui nous ont coulés. À l'avenir, il faudra demeurer loin du banc de punitions. »

Même son de cloche du côté de Patrice Bergeron qui a ajouté que le jeu de puissance des Bruins était anémique et qu'il faudra que ça débloque un jour

« Ils ont gagné ce match grâce à l'attaque à cinq. De notre côté, on tente de trop en faire. Il faut garder les choses simples. »

Toujours selon Bergeron, les arbitres ont accompli du bon travail, eux qui n'ont pas le luxe de pouvoir bénéficier des reprises vidéo. « Nous méritions la plupart de nos punitions », a-t-il conclu. Le Québécois a été puni pour avoir retardé le match lorsqu'il a tenté de dégager la rondelle de sa zone et qu'elle a abouti dans les gradins. Cette erreur a donné avantage numérique de deux hommes au Tricolore qui en a profité.